Petit dictionnaire de langue médiévale
Stencil très passé, difficile à lire : « Petit dictionnaire de langue médiévale«
Dr. Lotte LUCAS-BEYER, élève de Fritz Krüger, école hambourgeoise des mots et des choses
16 mars 2024.
Lotte Lucas-Beyer (1er septembre 1902 – 1944), est fille de libraire et d’une santé fragile. Elle apprend le français par correspondance épistolaire avec Marc Lesbordes, qui vit sous le même toit que son cousin Bernard Manciet (1923-2005). Etudiante à l’Université de Hamburg, Lotte est remarquée par Fritz Krüger qui dirige sa thèse sur le paysan des forêts des Landes de Gascogne. En droite ligne de son Directeur de thèse, Lotte vient enquêter « an Ort und Stelle » et séjourne chez les familles Lesbordes et Manciet durant l’hiver 1932-1933. Elle découvre Marquèze grâce au livre à l’ouvrage photographique posthume de Félix Arnaudin « Au temps des échasses » et s’y rend avec Bernard Manciet alors âgé de dix ans (voir photo), en passant par le quartier de Haza : elle y prend deux photos de l’airial – façade Est et vue de 3/4 – que son biographe Jean Tucoo-Chala que je remercie chaleureusement pour toutes les informations portées dan cet article, a pu obtenir du musée ethnographique de Hambourg. La façade « Est » fut reproduite sous forme de dessin dans la deuxième partie de la thèse. Lotte, qui étudie l’habitat auquel elle consacre même une partie de sa thèse, s’est informée des techniques de construction auprès du père de Bernard Manciet, maître-maçon et auteur de travaux sur l’airial de Marquèze.
Krüger publie habituellement les travaux de ses étudiants dans la revue annexe à sa revue principale – voir la liste des titres ainsi publiés par Hamburger Studien zum Volkstum und Kultur der Romanen (HS-VKR).
Mais dans le cas de la thèse de Lotte, c’est très différent : Krüger use de son influence et obtient le financement de la publication des travaux de Lotte, publication particulièrement coûteuse du fait des nombreuses photographies et illustrations qui l’enrichissent, et du fait du recours à de nombreux caractères d’imprimerie spécifiques – signes diacritiques – afin de rendre compte du travail purement linguistique de l’auteure qui a étudié les variations dialectales du gascon – Sabres, Luxey, Saucats notamment – et à qui l’on doit un dictionnaire gascon de 2 677 entrées.
Après avoir publié la première partie de la thèse de Lotte en 1937 dans HS-VKR, Krüger publie l’intégralité des autres chapitres au sein de sa revue principale Volkstum und Kultur der Romanen (VKR), en 1939 puis en 1944.
Cette étude, bien dans l’esprit de l’école des mots et des choses, est un véritable trésor de connaissance qui rend compte de l’état du gascon dans toute sa diversité à la fin des années 30. Elle démontre que Lotte parle le gascon et le français et que la méthode apprise auprès de F. Krüger est opérationnelle, sur le terrain, en situation d’enquête.
Il faut noter enfin qu’en Allemagne, la thèse doit être éditée pour que l’auteur devienne « docteur ».
Jean Tucoo-Chala a rencontré Bernard Manciet en 1975 – il avait alors 52 ans – pour évoquer ses souvenirs d’enfance concernant Lotte Lucas-Beyer. Cette interview est conservée à la sonothèque de l’écomusée sous le n° d’inventaire 1975.3.2.2.
Les travaux du Docteur Lotte Lucas-Beyer dont si peu de traces ont hélas été conservées* sont particulièrement précieux pour la connaissance ethnographique des Landes de Gascogne : je crois que ce sont les seuls travaux que Krüger publie dans leur intégralité et auxquels il consacre intégralement l’ultime volume de la revue VKR paru en 1946 avant que l’administration Britannique n’interdise cette revue et ne démette Krüger de ses fonctions.
En France, nous faisons trop peu de cas des travaux des écoles allemande des mots et des choses, dont pourtant les scientifiques ont abondamment étudié notamment nos régions occitanes. Heureusement, certains travaux ont été traduits et publiés. C’est le cas de Lotte Paret (1901-1981) à Arrens, édition scientifique par Xavier Ravier et traduction par Eliane Mau. Ce sera bientôt le cas d’un article de Krüger sur l’habitat à Luchon, édition scientifique Pierre Escudé et traduction Eliane Mau.
C’est le cas pour Lotte Lucas-Beyer : édition scientifique par Jean Tucoo-Chala, et pour la première partie de la thèse, traduction par Marcelle Richard pour les 12 premières pages, puis Monique Gouyou et parution aux éditions du Cairn. Les premières pages de la seconde partie, dédiées à l’habitat, sont parues au Bulletin de la Société de Borda, année 2023, 148° année, 4° trimestre, n°552, pages 403 à 428.
Marcelle Richard, née Février (1899-1971) professeur de sciences au collège de jeunes filles de Dax de 1924 à 1944, titulaire depuis 1927 d’une diplôme d’études supérieure de géographie. Son époux Antoine Richard (1890-1947), professeur d’histoire l’ENI de Dax, était en contact avec Lotte Beyer-Lucas, peut être par le biais du syndicat national des instituteurs.
Traductions françaises :
- Beyer-Lucas, L. Tucoo-Chala, J. (éd). Bull Soc Borda, année, 148° année, 4° Trim, n°552, pp 403-428
- (à suivre : Partie 1 éd Cairn)
- Richard, Marcelle. 1940. Extrait. Traduction 2e partie de thèse de BEYER-LUCA, Lotte, paysan forestier des Landes de Gascogne
Textes originaux en allemand :
- Hamburger Studien zum Volkstum und Kultur der Romanen. 1937. Der Waldbauer in den Landes der Gascogne. Haus, Arbeit und Familie. I. Wirtschaftsformen. BEYER-LUCAS, Lotte. 81 Seiten, 18 Abb. Und 1 Karte. Band 24. Hamburg : Paul Evert Verlag
- Beyer, Lotte Lucas. 1939. Der Waldbauer in Den Landes Gascogne Haus, Arbeit Und Familie, 2 – Siedlung und Haus, Volkstum und Kultur der Romanen, n° 12, 1939, pp. 186-277
- Beyer, Lotte Lucas. 1944. Der Waldbauer in Den Landes Gascogne Haus, Arbeit Und Familie, 3 – Leben in der Familie ; 4 – Handwerk, Volkstum und Kultur der Romanen, n° 16, 1944, pp. 1-98
FD d’après une interview de Jean Tucoo-Chala
NDE : On reproche à Krüger ses partis-pris : patriote convaincu, ayant déclaré que les populations du nord de l’Europe sont plus développées que celles du sud, auteur d’un article où il souligne que l’invasion allemande du Nord de la France est cohérente avec ses constats ethnographiques sur la cohérence de l’habitat notamment dans le nord de l’Europe. On lui reproche d’avoir pris la carte du NSDAP dès 1933, et de n’avoir rien fait pour défendre son collègue démis de ses fonctions à l’Université par les cadres du parti.
Je ne prendrai sa défense sur aucune de ces points, qui sans atteindre l’horreur que l’on sait, relèvent de la brutalité du quotidien et des rapports entre universitaire.
Toutefois, ces quelques méfaits n’enlèvent rien à l’extraordinaire ambition de Krüger de décrire et expliquer les faits de langue à l’échelle de la Romania et à l’ampleur de son œuvre : celle qu’il a publiée et celle qu’il a dirigée chez d’autres et qui toutes s’assemblent en un vaste puzzle que seul un bourreau de travail et amoureux des gens et des cultures pouvait entreprendre.
Je rappelle enfin, que Krüger a consacré sa vie aux pays du Sud de l’Europe, qu’il a sillonné avec son épouse, à pied et à cheval, convaincu qu’il était d’être l’un des derniers témoins d’états de langue préservés de la modernité. De quoi nuancer sérieusement le reproche à mon sens très discutable qu’on lui fait d’avoir jugé le nord de l’Europe plus développé que le sud. Quel scientifique n’est qu’objectif dans son travail ?
*Nos efforts pour trouver une photo de Lotte Lucas-Beyer sont restés vains hélas.
Essai de bibliographie des monographies consacrées au français régional du midi, et plus spécialement à celui de la Gascogne, surtout pyrénéenne
La documentation sur le français régional d’Occitanie n’est apparemment pas difficile à rassembler : des relations de voyages aux Statistiques, les ouvrages les plus divers recèlent quelques notations éparses et la production des auteurs méridionaux, volontairement ou non, est généralement riche en méridionalismes. Pourtant, on ne trouve guère de monographie précoce qui
soit consacrée à cet intéressant aspect du langage. Aussi les états anciens du français parlé dans les Pyrénées, par exemple, ne peuvent-ils guère faire l’objet que de reconstitutions conjecturales, à partir d’un “français méridional commun » d’une part : d’où notre parti-pris, ci-dessous, pour les périodes antérieures à notre siècle, d’un inventaire qui déborde très largement l’espace pyrénéen, et même gascon. Mais d’autre part, afin de pondérer le point précédent, il conviendra d’accorder une attention privilégiée au français des grandes agglomérations les plus proches des Pyrénées : Pau, il va de soi, mais encore Bordeaux, Toulouse, Carcassonne, Perpignan …, tant il est vrai que les villes ont leur zone d’influence et de rayonnement, qui est langagière aussi. Immense est le prestige qui s’attache au français parlé dans les grandes villes du Midi. Souvent, il est mal fondé. Le Gascon qui nomme habituellement clouque une mère poule, substituera glousse à ce mot lorsqu’il voudra parler “bon français » : c’est que glousse est (ou fut) usuel à Toulouse, et peu importe dès lors que ce terme, rigoureusement inconnu du français académique, soit lui-même un pur méridionalisme !… On ne soulignera donc jamais assez le rôle des grandes villes du Midi : dans la diffusion du français (selon toute vraisemblance), et surtout parce que le français qu’on y entend constitua paradoxalement l’unique norme des Méridionaux. Et pourtant ! tout le français du Midi n’est pas celui de ses grandes cités. Les endémismes restent nombreux, quoique mal répertoriés : chacun, dans le haut Comminges (au moins), sait ce qu’est un roule, une avant-planche : mais ces termes ne sont pas enregistrés par Desgrouais, ni par Avignon, ni même par Séguy.
Les billes de bois écorcées (grumes ?) et les dosses seraient-elles hors des préoccupations quotidiennes des Toulousains ?
On ne paraît guère s’être soucié des méridionalismes antérieurement au XVIIe s., et à y bien songer on ne pouvait guère s’apercevoir de leur existence auparavant. Pour qu’émerge à la conscience le concept de ‘ français méridional ‘, il faut en effet une double condition :
– que le français soit parlé (et pas seulement écrit) par le Tiers-Etat (et pas seulement par une élite intellectuelle et/ou économique) dans les terres occitanes;
– qu’existe une norme française suffisamment fixée pour qu’on puisse constater des écarts.
Ce truisme permet d’établir avec une relative précision le terminus a quo du phénomène qui nous intéresse. En effet, quelles qu’aient été les époques d’introduction du français en Occitanie (et elles varient fort selon les lieux), il paraît vain de chercher mention du méridionalisme avant les premières tentatives sérieuses d’épuration du français : on sait qu’elles remontent à l’arrivée à la Cour de Malherbe – antécédent un peu lointain, et qu’en fait elles se développent surtout à partir du second quart du XVIIes.
Sans doute nous fera-t-on observer que l’exportation du français en Occitanie n’est que l’une des causes d’apparition du méridionalisme (quoique la plus importante, selon toute vraisemblance); et qu’il convient de ne pas négliger une autre origine : l’émigration en France francophone d’un nombre suffisant d’occitanophones gardant leur substrat linguistique. Mais notre frontière temporelle ne subit que peu d’ajustements de ce fait : miraculeusement, l’invasion de la France (n’exagérons pas : de Paris, peut-être même de la seule Cour) par les « Gascons » ne remonte guère, au mieux, qu’aux dernières années du XVIe s. On peut d’ailleurs se demander si, par le traumatisme linguistique qu’elle infligea aux étiembles du temps, cette invasion n’est pas justement l’une des causes du considérable travail d’épuration du français, qui mobilisera tant d’énergies durant tout le XVIIe s,
Or ces énergies, il faut bien le voir, se concentrent sur un but prioritaire : débusquer le provincialisme du français de Paris, voire de la seule Cour : le XVIIe s. versaillais ne fait son ménage que devant sa porte. Les différentes éditions du Dictionnaire de l’Académie (1694, 1718, 1740 et 1762), les grammaires para-académiques (Remarques de Vaugelas, grammaires de Régnier-Desmarais et de Restaut…) vont peu à peu fixer les certitudes admirables dont sera imprégné le XVIII® s. langagier : dans une seconde étape, d’ailleurs tardive, c’est elle qui permettront d’envisager l’épuration du français, tel qu’il s’est corrompu dans le Midi.
Grâces soient donc rendues aux cacographes, dont les recueils de gasconismes et d’expressions vicieuses (on les appelait des préservatifs), à défaut de travaux proprement linguistiques, nous permettent aujourd’hui de ne pas tout ignorer du français, tel qu’il se pratiquait chez les Occitans des deux derniers siècles de l’Ancien Régime : c’est en priorité sur leurs données que se constitue l’inventaire des méridionalismes anciens du français.
1. (v. 1600 – v. 1900) INVENTAIRE DES MERIDIONALISMES ANCIENS DU FRANCAIS du L.A. 247 (56 rue du Taur, à Toulouse), qui engrange toutefois également les remarques éparses qu’on peut glaner à ce sujet, au hasard de lectures qui sont loin d’être exclusivement grammaticales. Si par « ancien » on y a commodément décidé d’y entendre ‘antérieur au XXe s.’, la définition du « méridionalisme » a posé bien des problèmes. A l’expérience, on a décidé en définitive d’entendre par là tout ce qui, à tort ou à raison, serait explicitement signalé comme tel par les témoins anciens. A côté d’une masse de méridionalismes authentiques, le répertoire offre donc des omissions (les gasconismes de Fæneste n’y sauraient être enregistrés) en même temps que des entrées illégitimes (on y trouvera assassin pour ‘assassinat’, qui est signalé jusque dans le Maine, et l’acception néologique de conséquent, qui sans doute ne doit pourtant rien aux provinces du Midi). C’est que cet Inventaire n’a d’autre but que d’offrir au chercheur des matériaux, évidemment susceptibles de critique. L’important, pour son compilateur, est moins, en définitive, de parvenir à cerner la très problématique vérité linguistique du méridionalisme que d’arriver à saisir celui-ci dans sa réalité sociale. Il est donc notable qu’on ait pu juger que conséquent = ‘important’ constituait un gasconisme, même si l’étiquette est fausse.
2. (av. 1650) VAUGELAS, Recueil de Provincialismes (ms. perdu). “Je ne l’aurois pas remarqué icy », dit Vaugelas d’un provincialisme à la p. 276 de ses Nouvelles Remarques, « où je ne mets que les fautes que les vrais François (sic) ne laissent pas de faire, réservant une liste à part de celles qui se commettent en chaque Province de France ». Mais Alemand, l’éditeur de cet ouvrage posthume, se montre bizarrement flottant à ce propos : après avoir qualifié de curieux et d’utile le recueil, et en avoir laissé espérer la publication (p. 277), il écrira : « nous n’avons cependant point vû ce Traitté. J’apprens seulement qu’il est entre les mains d’une personne qui pourroit bien prendre envie de le publier après qu’il aura vû les Remarques posthumes du même M. de Vaugelas » (p. 440). On a quelque peine à croire qu’un manuscrit signé du nom prestigieux de Vaugelas ait pu rester inédit, à plus forte raison se perdre depuis le début du XVIIIe s. : souhaitons donc qu’il ne soit que provisoirement égaré.
3. (1672) ANONYME, De l’accent de la langue françoise et la manière de le purifier dans nôtre province. Clermont, 1672. [NDE : lien vers le texte retranscrit sur Wikisource]
Cet unicum de la Bibliothèque de Clermont-Ferrand, consacré à peu près exclusivement à la prononciation, a été étudié par GOUGENHEIM, G., “Un traité de 1672 sur la manière de purifier l’accent de la province d’Auvergne », pp. 33-44 de la Revue d’Auvergne, 1933.
4. (1756) LACROIX] D[E] S[AUVAGES], P.A. BOISSIER DE, Dictionnaire languedocien-françois contenant un recueil des principales fautes que comettent, dans la diction et la prononciation françoises, les habitans des Provinces méridionales, connues sous la dénomination générale de la Langue-d’Oc. Nîmes, 1756. (La meilleure et la plus complète édition serait cependant celle, en deux volumes, de Nîmes, 1785, ou selon d’autres telle éd. du XIXe s.). Le but de l’auteur est « d’aider à parler correctement le françois ceux de nos compatriotes qui n’ont pas fait une étude particulière de cette langue” : l’ouvrage constitue donc, sinon tout à fait la première en date des cacologies méridionales, du moins la première dont on soit sûr qu’elle ait été lue du public, c’est-à-dire la première qui répondait à un réel besoin des populations méridionales. L’abbé de Sauvages était d’ailleurs très conscient de cette primauté chronologique, qui écrivait à propos de Desgrouais : “le Livre intitulé Les Gasconismes corrigés, dont l’Auteur a relevé à Toulouse la plupart des fautes que nous avions marquées dix ans auparavant, dans la première édition du présent ouvrage »… -constat d’identité qui le conduit d’ailleurs à poser l’existence d’un “français commun d’Occitanie » remarquablement peu dialectisé,
malgré les substrats divers. Du point de vue du français régional toutefois, on notera que la consultation du LDS est remarquablement mal commode : les faits se trouvent, très disséminés et souvent non explicités quant à leur qualité de méridionalismes, sous des vedettes occitanes. Ainsi – pour nous borner aux toutes premières pages -, c’est s.v. ABELA qu’on glanera « nétoyer. Pr. nétéier », et s.v. ACAMPA qu’est expliquée la différence entre ‘ramasser’ et ‘cueillir’, si méconnue
des Méridionaux…
5. (1766) DESGROUAIS, Les gasconismes corrigés, ouvrage utile à toutes les personnes qui veulent parler et écrire correctement, et principalement aux jeunes gens, dont l’éducation n’est point encore formée. Toulouse, 1766 (on signale en outre des éditions en 1768, 1792, 1801, 1812, 1819; la dernière éd. doit être celle de 1858, cf. ci-dessous, n° 18). Plus que celui de l’abbé de Sauvages, le nom de Desgrouais est attaché à la chasse aux gasconismes, et sans doute à juste titre, son ouvrage étant tout de même de consultation plus facile. Desgrouais, en fait sinon en droit, est bien le père de tous les cacographes méridionalisants du XIXe s.; soit
qu’ils s’inspirent de lui, soit qu’ils entendent se poser en s’opposant aux erreurs de son ouvrage, ils ne résisteront généralement pas au plaisir de le piller.
Une étude mériterait d’être consacrée à la comparaison des diverses éditions de Desgrouais. Il semble bien que l’éd. (posthume) de 1768 soit déjà augmentée par rapport à l’originale; quant à l’éd. de 1801, elle offre bien des suppressions, et aussi nombre d’additions, tant dans le texte qu’au Supplément que le réviseur y a ajouté : ces réfections ont leur intérêt, qui permettraient de mesurer, à une génération de distance, le mouvement du français parlé à Toulouse; tous les changements ne paraissent en effet pas dus aux bouleversements introduits par la Révolution.
6. (1768) L***(AMONTAGNE), E., Traité de la prononciation de la langue françoise ou essai d’observation sur les vices de modulation reprochés aux provinces gasconnes. Bordeaux, 1768. Je cite ce titre d’après F. Brunot.[NDE : ouvrage absent du catalogue BnF numérisé par ethnolinguiste.org dans les années 2020]
7. (1788) ANONYME, Supplément aux Gasconismes corrigés de feu M. Desgrouais (…) destiné principalement pour les maisons d’éducation d’Oléron et de Sainte-Marie.
Je cite ce titre d’après Brunot, qui le cite d’après La Case. [NDE : Louis Lacaze, Président indique détenir un exemplaire de cet ouvrage aujourd’hui introuvable et précise qu’il a été imprimé à Pau, de l’imprimerie JP Vignancour, imprimeur du roi et du parlement, et se vend chez Ducos, libraire, près le Pont, MDCCLXXXVIII, in, Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau, 1883 (Série 2, T. 13) – 1884, p. 139]
8. (1802) VILLA, E., Nouveaux gasconismes corrigés ou tableau des principales expressions et constructions vicieuses usitées dans la partie méridionale de la France. Montpellier, 1802, 2 vol. [NDE : lien direct vers la page correspondant au volume 2] Dans l’Avertissement, Villa se place patriotiquement sous l’égide du Citoyen Domergue et de sa Grammaire françoise simplifiée (1782) et reproche à Desgrouais son ignorance des idiomes du Midi de la France, ainsi que son manque de méthode – nous dirions d’ordre, et simplement alphabétique. Le corpus a été, pour une part, compilé dans Lacroix de Sauvages (ci-dessus, n° 4), pour autre part recueilli auprès des jeunes élèves de l’auteur, qui a évidemment en vue l’amélioration de leur français.
Une innovation intéressante : l’astérisque marque les termes (de botanique entre autres) « dont il faut se servir, si l’on veut se faire entendre; ce seroit une affectation ridicule, lorsqu’on parle au peuple, de n’employer que des expressions françoises, et de rechercher toujours la pureté de la langue ». Astérisqués, donc, GAFAROT ‘glouteron, bardane’, COUTELE ‘iris; glaïeul’, GABIAN ‘petite mouette’, JAZENE ‘chevron’, PEGAT ‘pot de vin, mesure de Toulouse, pesant huit livres’ etc.
9. (1810) ROLLAND, J.-M., Dictionnaire des expressions vicieuses (Hautes et Basses-Alpes). Gap, 1810. Seconde éd. augmentée, sous le titre élargi de Dictionnaire des expressions vicieuses et des fautes de prononciation les plus communes dans les Départemens méridionaux. Gap., s.d. [1823].
Le changement de titre s’explique « par le débit de la première édition; quoique le titre du Dictionnaire semblât n’en indiquer les avantages que pour les seuls départemens des Hautes et des Basses-Alpes, la vérité est pourtant qu’il s’en est vendu un grand nombre d’exemplaires pour la Provence et le Languedoc (…) Ce n’est pas cependant que nous ayons voulu laisser croire par là, que ce Dictionnaire ne soit pas également utile à la jeunesse des autres départemens de France. En le parcourant, on verra que l’auteur s’est attaché à relever une infinité de fautes d’habitude qui déparent partout la langue française”. L’ouvrage a été étudié, peut-être un peu rapidement, par F. Brunot au t. X, 2 de l’Histoire de la langue française (p. 694 ssq.) : on l’y envisage notamment comme s’il était original, ce qui est probablement excessif.
10. (1818) L[ASCOUX], J.-B., Les périgordinismes corrigés. Périgueux, 1818.
B. Quemada, Les dictionnaires du français moderne, signale sous le même titre, à la même date, au même lieu d’édition et sous les mêmes initiales du prénom, un ouvrage qu’il attribue à un certain CAVILLE : s’agit-il réellement de deux livres différents ?
11. (1821) SAJUS, B., Essai sur les vices du langage (…) destiné principalement à la jeunesse des Basses-Pyrénées et des départemens circonvoisins. Pau, 1821. L’ouvrage paraît absent des bibliothèques toulousaines, je n’ai pu le consulter.
12. (1823) L[ASCOUX], J.-B., Gasconismes corrigés, particuliers au département de la Gironde et aux départemens circonvoisins. Bordeaux, 1823. Ce recueil, intéressant par sa date, son lieu de récolte et la profession enseignante de son auteur, souffre des défauts habituels aux cacologies méridionales : Lascoux a beaucoup recopié Desgrouais et ses réviseurs; et puis sous prétexte de purisme, il se fie au seul révélateur du Dictionnaire de l’Académie, qui pis est dans la vieille édition de 1762 ! Lascoux enregistrera
donc comme méridionalismes, pêle-mêle, et du français archaïque (vilité, qui se trouve dans le premier Francion et que Sorel ne se décidera À corriger en vileté qu’à partir de 1633); et du français non-versaillais (sarge pour serge); et du français commun, quoique non académique (s’en rappeler), même s’il a indubitablement évincé la norme ancienne (Lascoux va ainsi jusqu’à préconiser carrelure au lieu de ressemelage). Ajoutons que Lascoux exige de la langue qu’elle soit logique (« il n’y a pas plus de dent de l’œil que de dent du menton ») et l’on comprendra que, pour être abondant, son recueil n’est pas forcément riche.
Son intérêt est d’ajouter à Desgrouais, grâce à des endémismes girondins qui paraissent saisis sur le vif. Ainsi, à l’initiale J : JUNTEE ‘jointée’; JOUER QUE ‘parier que’; JOUER AU SAUTELY ‘jouer à coupe-tête’; JOUTTE ‘bette ou poirée’; SE JOMPLER ‘se balancer’; JOUIR ‘maîtriser’ etc.
14.(1829) REYNIER, J.-B., Corrections raisonnées des fautes de langage et de prononciation qui se commettent même au sein de la bonne société, dans la Provence et dans quelques autres provinces du Midi. Marseille, 1829. Une édition ultérieure (Marseille, 1878) modifie ce titre en Les Provençalismes corrigés ou correction raisonnée des fautes de langage et de prononciation que l’on fait généralement dans la Provence et dans quelques autres provinces du Midi.
17. (1843) DUPLEICH, Dictionnaire patois-français (…) à l’usage de l’arrondissement de Saint-Gaudens et des cantons adjacents. Saint-Gaudens, 1843. A l’exemple de l’abbé de Sauvages, Dupleich n’enregistre le patois qu’afin d’améliorer le français de ses lecteurs. L’attitude paraît d’ailleurs commune chez les lexicographes occitans, de l’abbé Féraud à Honnorat (C. Anatoleme signale que dans son Projet de 1840, ce dernier se soucie d’une rubrique spécialement consacrée aux provençalismes et gasconismes corrigés). On voudra donc bien considérer que l’ouvrage de Dupleich représente en fait ici la catégorie des Dictionnaires patois ; en ce qui concerne le français régional, il n’est ni le plus riche ni le mieux fait d’entre eux; mais si nous l’avons choisi, c’est parce que son lieu de récolte en rend possible l’utilisation au titre des monographies pyrénéennes.
18. (1858) S.-M. et J.D., Le guide des Gascons ou dictionnaire patois-français comprenant un recueil des gasconismes corrigés. Paris-Tarbes, 1858.
Des 180 pages de cet in-4°, les Gasconismes corrigés n’occupent que les p. 7 à 44; après sondage aux initiales A, B et C, on constate que tout y est emprunté à Desgrouais : faudrait-il en conclure que la Gascogne est décalée d’un siècle par rapport à Toulouse, pour ce qui regarde la propagation du français ?… L’intérêt de l’ouvrage en tout cas vient de la clientèle à laquelle il s’adresse : 11 s’agit d’une brochure de colportage, destinée aux classes populaires, et non plus d’un ouvrage qui s’adresse aux élites.
19. (1875) AVIGNON, P. [NDE : attribué depuis à Taillade, Frix], Les locutions vicieuses corrigées. Toulouse, 1875. Dû à un abondant polygraphe (un enseignant ecclésiastique), cet ouvrage enregistre, parmi des faits de français commun et d’argot scolaire, des exemples intéressants de méridionalismes toulousains : AVOIR L’AMENDE ‘n’avoir pas le sou‘; BARLOQUE ‘baroque’; BROC ‘brindille’; BARAQUET ‘capot’; UNE CENTIME ‘5 francs’; CUISTRE ‘avare’ etc.
20. (1895) PEPIN, L., Gasconismes et choses de Gascogne. Paris-Cahors, 1895.
L’auteur précise qu’il n’a entendu parler de Desgrouais qu’après confection de son recueil. Celui-ci concerne l’Agenais, et ses préoccupations, fait notable, sont moins étroitement grammairiennes que proprement ethno-linguistiques. La moisson est pleine d’intérêt; citons par exemple, sous l’initiale D : DAME PASSEE SUR LA GRAPPE ‘se dit d’une prétendue dame’; DANS LES ‘approximativement’; DEBARRAS ‘objets gênants ou devenus inutiles’; DEMOISELLE ‘ grains de maïs rôtis au four’; LE DIABLE MARIE SES FILLES ‘se dit quand il pleut et qu’il fait soleil en même temps’; DONZEL ‘garçon d’honneur’; DROLE ‘gamin’; DROLAS ‘jeune homme dont on fait peu de cas’; DURCIFIER ‘durcir’, etc.
Rappelons que la liste de ces monographies est probablement très incomplète – de plus en plus incomplète, sans doute, au fur et à mesure que l’on s’éloigne des Pyrénées gasconnes – ; nous exprimons donc par avance notre gratitude aux lecteurs qui voudraient bien nous signaler nos omissions. Nous avons arrêté l’inventaire à la fin du siècle dernier : c’est qu’avec le XXe s. l’étude des français régionaux devient objet d’étude scientifique et non plus seulement prétexte à étalage de purisme. La méthodologie
a fait l’objet d’importantes études, parmi lesquelles il est impossible de ne pas citer celle, si riche, de
Quant aux monographies proprement dites, je me bornerai, à côté des grands classiques du genre, à énumérer celles dont le lieu de récolte se situe au plus près des Pyrénées :
23. (1931) BRUN, A., Le français de Marseille. Marseille, 1931, Thèse comp.
27. (1969) CAPDEVIELLE, M., Le français parlé au Pays Basque. Toulouse, mémoire pour le D.E.S., 1969.
——————————————————————————-Fin de l’article de J.-C. Dinguirard.
Nous répondons à l’invitation de l’auteur ci-dessus, en complétant l’inventaire :
1913, Cabirol. Note sur quelques gasconismes. Lectoure. Paul Fayet. 6 pages : cette modeste brochure présente des spécificités, comme « Patilleux » donné ici pour « Compliqué », au sens de « délicat, difficile dans ses goûts, compliqué », un mot que je n’ai jamais entendu à Toulouse ni dans mes Pyrénées.
2016. Gasconismes catalans, sur Lo blòg deu Joan
Érosions, éclosions : le 21 décembre 2023, les jours de l’ethnolinguistique occitane aussi commencent à rallonger
09/01/2024. Alice TRAISNEL, ethnolinguiste et photographe, soutenait le 21 décembre 2023 une thèse en études occitanes, proposée au label Recherche et Création, visant à établir un état des lieux de la langue occitane en Couserans, et en Camargue. Le texte est une conversation interdisciplinaire enluminée de cartes subjectives qui dialoguent avec ses séries photographiques et les éco-ethnotextes recueillis sur le terrain – « an Ort und Stelle ». Une partie de ce travail peut être consulté en ligne : https://explorartiste.fr/portfoliosets/carnet-these/
À la fois en et hors les rails de l’académie, cette thèse bouscule les cadres, transcende le genre et confine à l’art, avec style : le résultat emmène le lecteur dans l’exploration d’une « géopoétique du vivant » qui donne à aimer, à goûter, à communier avec les hommes et les femmes d’Oc, leur environnement, leurs pratiques et leurs outils, leur langue.
Arnaudin associait ethnotextes et photographies. Jean Séguy et les « réalistes naïfs » de l’école toulousaine dont il a dirigé et inspiré les travaux, ont tous pratiqué l’ethnolinguistique en vivant parmi voire en travaillant avec les locuteurs de leur terrain. Tous ont mobilisé plusieurs disciplines pour décrire, comprendre, faire science. Alice Traisnel innove radicalement par son sens de la synthèse artistico-sémantique. Ses « cartes subjectives » créent le lien avec le lecteur ; et ses dessins d’art avec les frises chronologiques, reliefs et paysages, et les éco-ethnotextes. Une filiation assumée et augmentée d’apports personnels, inattendus et bienvenus tant est faible aujourd’hui l’audience de l’ethnolinguistique, cet enfant mal aimé de la linguistique, surtout en domaine occitan.
« Patience patience patience dans l’azur chaque atome de silence est la chance d’un fruit mûr » : le temps long de l’inculturation, sincère et fraternelle, est celui de ce mûrissement dont parle Paul Valéry, dont l’Université qui octroie cette thèse porte le nom.
Alice Traisnel met aussi en évidence des processus déterminants pour la langue contemporaine des éleveurs et pour les situations de communication.
D’abord, un processus de transmission actuelle de la langue occitane par le travail, et donc ni par répétition de paroles de messe, ni sur les bancs des Calandretas, ni sur les genoux maternels. Il existe encore, malgré les bouleversements linguistiques et la difficile situation diglossique avec le français, un occitan conservé par le travail : ni dieu, ni maître, ni mère.
Alice Traisnel montre comment la langue occitane, entité intangible et pourtant bien ancrée, évolue aussi sous l’influence des choix de société locaux (introduction de l’ours) et des contraintes environnementales plus globales (changement climatique, hausse du niveau de la mer).
Ainsi, l’introduction de l’ours en Ariège créée le besoin de bergers, souvent recrutés “hors-sol” et “hors culture” pour protéger les troupeaux que l’on ne peut plus laisser aller en liberté sans une surveillance rigoureuse. Le travail et ses nécessités, spécialisent et conservent une langue d’oc hybridée par les brassages de populations et les progrès techniques. L’occitan des estives ariégeoises se transmet aujourd’hui de faire en fils ou disciple. « On ne conserve bien que ce qu’on utilise[1] », mais très rares sont les bergers qui parlent ou comprennent la langue maternelle des éleveurs.
La Camargue permet de parler d’un autre processus plus préoccupant, car plus global. L’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère entraîne la hausse inexorable du niveau de la mer qui, en pénétrant les sols côtiers, les salinise et les rend impropres à l’agriculture – celle de l’asperge, par exemple. Les agriculteurs s’adaptent et deviennent, en plus de leur activité principale, éleveurs et animateurs d’écotouristes.
En conclusion de ses enquêtes sur ces deux terrains, Alice Traisnel nous apprend qu’en Couserans, il y a une fracture assez nette dans la transmission de la langue de vie et de travail induite par des mutations importantes du métier et des pratiques. Comme les terres et les savoir-faire, l’usage de la langue occitane en Couserans ne dépasse que très rarement le cadre intime où elle se conserve pourtant très bien.
En Camargue, la passion du taureau, devenue une culture en soi, assure, au contraire du Couserans, une forme de continuité même si la langue se pare davantage de francitan. L’ouverture à l’écotourisme et à des publics étrangers aurait peut-être pu mettre à mal cette transmission, mais l’usage de la langue y est restée naturelle, perpétue et enrichit en permanence l’Idéio baroncellienne d’une Camargue mythique.
Alice Traisnel rend hommage à Arnaudin, aux chercheurs passionnés, et nous montre qu’il est toujours possible d’être ethnolinguiste, en Occitanie, aujourd’hui. Nous espérons la publication prochaine de cette thèse et de nombreux autres travaux par la suite.
F.D. et A.T.
[1] Citation du professeur Juste Boussienguet, zoologue gabonais engagé dans les politiques de conservation des forêts.
Cahiers de grammaire
« L’Équipe de Recherche en Syntaxe et Sémantique a édité les Cahiers de Grammaire de 1979 à 2006. (…) Il y a à peine plus de 25 ans, le premier numéro des Cahiers de grammaire était publié avec des articles de Jean-Pierre Maurel, Christian Molinier et Marc Plénat. Depuis lors, 29 numéros sont parus qui ont scandé la vie de l’ERSS au fil des décennies. Pour illustrer ce long parcours, tous les anciens membres du laboratoire ont également été invités à participer à ce volume-anniversaire. La plupart a répondu présent. Au total, ce numéro 30 présente 26 articles rédigés par 29 contributeurs. » (source : http://w3.erss.univ-tlse2.fr/textes/publications/cdg.html).
De nombreux numéros des cahiers de grammaire peuvent être commandés ici : http://w3.erss.univ-tlse2.fr/textes/publications/cdg_sommaires.html
Nous proposons les deux premiers, introuvables par ailleurs ou presque ci-après.
N° 2 (novembre 1980) |
N° 1 (octobre 1979) |
Le discours de Gaston Paris en 1888 sur les parlers de France
Gaston Paris émerveillé par la théorie linguistique à vertu unificatrice de Paul Meyer – nous parlons tous latin – déclare à peu près perdu le temps passé à délimiter les frontières des parlers en France, et – mais ? – crée les conditions favorables au financement d’un Atlas linguistique national, « herbier » voué à conserver la mémoire de patois, selon lui moribonds.
Nota : pour resituer ce discours dans le cycle de conférence au sein duquel il prend place, on pourra lire les actes sur Gallica : Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne…. Section des beaux-arts / Ministère de l’instruction publique
Ce discours fait l’objet d’une mise en perspective à ne pas manquer entre Paris et Montpellier, G. Paris et C. Chabaneau, par Guylaine Brun-Trigaud à la page 157 de sa thèse accessible gratuitement en ligne : Formation du concept Croissant : contribution à l’histoire de la dialectologie française au XIXe siècle.
Charles de Tourtoulon, répond point par point deux ans plus tard :
Camille Chabaneau, s’appuyant sur l’improbable intervention de Léon Lamouche, intellectuel de premier ordre passionné de linguistique, publie à date anniversaire et depuis le camp retranché de l’Université de Montpellier, un véritable contre-discours innovant :
De l’hypothèse de l’origine occitane de L’Epopée de Guillaume d’Orange – contributions récentes
et toujours l’excellent et très savant site dédié aux études médiévales :
https://www.arlima.net/ad/cycle_de_guillaume_dorange.html
Cartulaires aquitains
Cet article a pour auteur M. Claude Ribeyrol que je remercie vivement pour son autorisation, ainsi qu’aux auteurs et contributeurs du site guyenne.fr
« A noter, le testament d’Itier de Magnac, petit seigneur féodal du Nontronnais, qui ne fut guère une personnage très recommandable, mais dont l’écriture autographe (?) en occitan apparait au bas d’un document en latin. La transcription, par M. Claude Ribeyrol pour les lignes en latin numérotées, et par M. Jean Roux de Ribérac, pour les lignes en occitan à la fin du document, avec ses notes / juin 2010 : «
Item yu [4] Itiers de Manhac chavalier avandihc [5] reconoc [6] e coffesse [7] en vertat las chausas desuis [8] escrichas me aver ordenat [9] per mon testament, noncupació [10] , e de ma darriera voluntat, et vulh [11] que tenhen e valhen si cum desuis es contengut e mes en forma [publica] [12] per la ma de Meytre [13] Symó Teychere [14] notari avandihc ; e per aver maior fe hay fahc [15] aquesta soscripció [16] de ma ma et mes en aquest present estrument mon sel [17] e soplegat [18] au Reveren Paire en IHS X [19] Nòstre Senhor, a Monsenhor l’Arcivesque de Narbona que el y dingne [20] a far metre lo seu sel a maior fermetat. [4] – note la prononc. locale (encore actuelle !) [jy] du pr sujet enclitique °io ( de même l’article masc sing [ly] p. °lo) [5] – hc note °ch issu de ct latin p. °avant dich ; de même plus loin fahc p. fach participe passé du v. far [6] – note l’amuissement local de s dev. cons. p. °reconosc ind prés 1ps du v. °reconoisser : reconnaître [7] – cette désinence -e de la 1e pers sing (signalée par Anglade comme moins fréquente que l’absence de flexion ou que –i dans les anciens textes) est celle du parler local actuel [8] – note ss doute une réal. loc. [yj] de –us final p. °desús [desyj] (qu’on trouve aussi actuellement p. °plus [plyj]…) [9] – proposition infinitive : latinisme de syntaxe : confesse… me aver ordenat : je reconnais que j’ai ordonné… ! [10] – calqué sur le latin nuncupatio, -onis nf = désignation solennelle d’héritier [11] – vulh var. de vuòlh / vuelh anc. 1e pers sing de l’indic. présent du v. voler : vouloir [12] – lecture incertaine… [13] – ey note la réal. loc. de -es- final ou dev. consonne p. °mestre (c’est celle du parler local actuel !) [14] – -ch- note la palat. loc. de s après [j] p. °Teisseire = tisserand [15] – p. °ai fach = j’ai fait [16] – au sens du latin subscriptio : inscription au-dessous [17] – var. de sael / sagel nm : sceau [18] – ici ss doute g à valeur de /j/ p. n-oc °soplejar (s-oc °soplegar) = supplier [19] sigle de Jhesus Christ [20]– subj pprésent 3e pers sing du v. °dignar = daigner ; que el y dingne a far metre : qu’il daigne y faire mettre…
Les travaux de M. Jean Roux de Ribérac sont publiés momentanément et avec l’accord de Madame Colette Roux à ces adresses ci-après. Par respect pour ses volontés, nous ne donnons ici que les liens qui de fait, s’éteindront avec le site qui les publie aujourd’hui au profit d’une publication ou mise en ligne par ailleurs :
Grammaire structurale. Conférence donnée par J.-C. Dinguirard, le 13 mars 1969 à Toulouse
Morphologie de l’ancien français, cours de Jacques Allières
Le 29/11/2022.
Ce tapuscrit en deux partie, issu du fonds Jean-Claude Dinguirard, correspond au cours de morphologie de l’ancien français dispensé dans les années 1970-1980 par Jacques Allières à l’Université des Lettres de Toulouse le Mirail (aujourd’hui Jean Jaurès).
Higounet, Ch. Cartulaire des templiers de Montsaunès, bull. philologique et historique, 1957, pp. 211-294
Ces notes manuscrites, reflètent un travail de dépouillement de l’édition du Cartulaire des templiers de Montsaunès par Charles Higounet dans le bulletin philologique et historique, 1957, pp. 211-294.
Dinguirard-sd.-Notes-MS.-Depouillement.-Le-cartulaire-des-templiers-de-Montsaunes-Ste-Foi
La queue du chat – corpus littéraire (projet)
Issy les Moulineaux, le 16 juillet 2022.
En 1972, à la demande de Jean Séguy « pour lui permettre de s’aiguiser les dents » – Jean-Claude Dinguirard s’engageait dans la constitution d’un corpus sur « la queue du chat ».
Ses notes ressaisies, sauf quelques rares illisibles, sont désormais accessibles : Dinguirard, Jean-Claude. Ebauche de corpus littéraire sur la queue du chat. Notes manuscrites. 1972.
La réutilisation non-commerciale exclusivement est la bienvenue, à condition de citer l’auteur et je serais heureux d’en être informé ( Contact )
Wilmes, Rudolf (1894-1955)
De 1929 à 1932, Wilmes passa plus d’un an dans le Haut-Aragón à rassembler des matériaux pour la rédaction de sa thèse de doctorat sur les discours et la culture populaire de la vallée de Vio, alors pas encore dévastée par l’émigration. Une première partie a été publiée en 1937 (Der Hausrat im hocharagonesischen Bauernhause des Valle de Vio, in Volkstum und Kultur der Romanen, vol. 10, 1937, pp. 213-246) et le reste en 1954 (Contribution à la terminologie de la flore et faune pyrénéenne : Valle de Vio [Aragón] dans Hommage à Fritz Krüger, vol. 2, Mendoza, 1954, p. 157-192) puis en 1957 (La culture populaire d’une haute vallée aragonaise [Valle de Vió] in Anales del Instituto de Lingüística de Cuyo, Mendoza, vol. 6, 1957, pp. 149-310).
- Wilmes, R. La cultura popular de un valle altoaragonés, valle de Vió, Anales del Instituto de Lingüística, Cuyo, t VI, 1957, pp. 149-310
- Contribución a la terminología de la flora y fauna pirenaica: Valle de Vio, in: Homenaje a Fritz Krüger, Vol. 2, Mendoza 1954, pp. 157-192Wilmes, R. Contrib terminol. Fauna y flora pirenaica valle de vio Aragon. Homenaje II. pp 157-192
Krüger, Fritz – El mobiliario popular en los paises romanicos
L’œuvre ethnographique et dialectologie de Fritz Krüger est immense. On connait son grand-œuvre « Die Hochpyrenäen », publié en allemand et traduit en espagnol. Mais ses dernières parutions portent sur le mobilier populaire du domaine roman.
Comme son travail relatif aux Pyrénées, quoique dans une moindre mesure, celui relatif au mobilier populaire est publié de manière dispersée. Nous tentons ici d’en reconstituer l’inventaire :
- Krüger, Fritz. Preludios de un estudio sobre el mueble popular, Boletin de Filologia, Chile, t VIII, 1954-1955, pp. 127-204
- Krüger, Fritz. El hogar y el mobiliario popular, Boletin Ilha Terceira, t. 14, 1956, pp. 90-124
- Krüger, Fritz. a lo largo de las fronteras romania, Anales del Instituto de Lingüística, t VI, 1957
- Krüger, Fritz. El mobiliario popular en los países románicos. [Tomo B]. (Anales del Instituto de Lingüística, VII). Mendoza, 1959. 226 págs.
- Krüger, Fritz. El mobiliario popular en los países románicos: La cuna. [Tomo C]. (Sobretiro de la Revista de Dialectología y Tradiciones Populares, tomo XVI cuaderno 1). Madrid, 1960. 114 págs
- Krüger, Fritz. Aportes a la tipología del salero. Sep. del Homenaje a Dámaso Alonso, tom. II. Ed. Credos, Madrid, 1961
- Krüger, Fritz. Divagaciones sobre formas primitivas de saleros y de objetos afines, Munibe, 1-2. Homenaje Telesforo Aranzadi, 1962
- Krüger, Fritz. El mobiliario popular en los países románicos [Tomo A]. (Suplemento III da Revista Portuguesa de Filología). Coimbra, Faculdade de Letras da Universidade de Coimbra, Instituto de Estudos Románicos, 1963. 933 págs.
Bio-bibliographie de l’abbé Théobald LALANNE (10.02.1880 – 25.11.1952)
MàJ 22.09.2024.
Je dédie cet article à Guylaine Brun–Trigaud, ingénieure CNRS, et au professeur Jean-Léo Léonard qui le premier, m’a donné de lire « l’indépendance des aires linguistiques… », à la famille de l’abbé Théobald, que je remercie vivement pour les photos, les textes, le contact. J’attends avec impatience la publication des travaux de Guylaine Brun-Trigaud et de Jean-Léo Léonard, assurément un regard neuf sur les travaux précurseurs de Lalanne. Un regard éclairé par un demi-siècle de dialectométrie et de dialectologie, des analyses étayées grâce aux outils informatiques modernes et aux données des 6 volumes de l’ALG dont Lalanne n’a connu que les 3 premiers.
L’Abbé Théobald Lalanne est né le 10 février 1880 à Labatut-Pouillon (Landes). Il entre dans la Congrégation de la Mission le 30 septembre 1899, à Dax où il sera ordonné prêtre le 17 juin 1905. Il est placé au Chili en 1905 puis au Pérou en 1909 avant d’être mobilisé en 1915. En 1919, il est placé au Berceau de Saint Vincent de Paul, où il enseigne la rhétorique et le latin. Il décède le 29 novembre 1952.
Il côtoie Henri Petitmangin : Le vocabulaire latin que publie Lalanne en 1934 est établi d’après les exercices latins de Petitmangin. Ce dernier publiera une recension des Exercices sur le vocabulaire hispano-latin de Lalanne, en 1936 dans Enseignement Chrétien et Studia, revue où l’un et l’autre publient.
Lalanne côtoie également Jean Bouzet qui le recommande à Dauzat e qualité d’enquêteur pour le NALF. Albert Dauzat dira n’avoir jamais vu d’homme plus doué, plus intuitif, plus ingénieux et plus travailleur que l’abbé Lalanne [1].
Sur le plan littéraire et peut-être pédagogique, c’est avec « Théophraste à Lilliput. Croquis pédagogiques. Saint Vincent de Paul. Librairie Benesse. s.d. (1941), 112 p. 14 x 22,5. » que Lalanne signe en 1941 un roman qui sera primé par l’Académie Française (prix littéraire Montyon en 1942). Ce recueil de portraits d’élèves est une satire joyeuse, sans concessions mais emplie de bienveillance.
Lalanne, enquêteur linguistique en Gascogne Maritime pour l’Atlas linguistique et ethnographique de la Gascogne, ne trouve pas de prime abord les limites dialectales auxquelles il s’attend de par ses connaissances. Soucieux d’écarter le biais cognitif de confirmation, il se refuse à altérer ses relevés d’enquête et opère un revirement dans son approche. Au lieu de s’intéresser aux mots communs entre points d’enquêtes, il quantifie les différences linguistiques entre points d’enquêtes et ce faisant, invente et développe les fondements conceptuels et théoriques de la dialectométrie, un outil d’aréologie linguistique quantitative que Séguy développera dans l’ALG VI jusqu’à produire la carte des gradients de gasconité.
Sur le plan linguistique et peut-être du roman policier, Lalanne publie en 1949 l’ « indépendance des aires linguistiques en Gascogne maritime ». Au volant de sa Simca, généreusement doté en alcools et cigares à délier les langues locales, il sillonne sa Gascogne Maritime pour recueillir des faits de langue. La compilation de ses notes sous forme de cartes géolinguistiques, confond tout ce qu’il tenait pour acquis : les zones dialectales homogènes ne correspondent ni aux « pays » ni d’ailleurs… à rien ou presque. Aucun ne se manifeste sous la forme d’une aire confirmée par de confortables bourrelets d’isoglosses. Ni le lexique, ni la phonologie en renfort ne lui permettent d’établir une carte des dialectes. L’enquêteur-inspecteur prend grand soin de ne pas altérer les indices collectés sur la scène linguistique. N’ayant pas réussi à partir de l’amoncellement de traits communs à faire émerger quelque région connue, il inverse l’approche. Ayant sélectionné quelques traits caractéristiques du béarnais, il trace à partir des réponses à son questionnaire, la carte de ce dialecte. Mais c’est l’échec, certaines caractéristiques ne recouvrent pas la totalité de l’aire, tandis que d’autres la débordent. Lalanne opère alors un ultime renversement de perspective : il compte les différences entre les points d’enquête consécutifs sur son territoire… un nombre sensiblement constant apparait ! Formé aux mathématiques, il comprend qu’il a enfin saisi une « fonction » linguistique, le graal de la mise en équation, la pierre philosophale qui transformera la science molle – qualitative – en science dure et quantitative. Des chiffres ! Enfin !
Jean-Louis Fossat attribue à Lalanne l’invention de la dialectométrie, en avance sur Séguy. On trouve en effet dans les carnets de Lalanne – carte 161 et carte 162 empruntées sur Occiton, le site du même Fosssat – l’idée originelle d’un coefficient de pureté du dialecte, étrangement similaire au gradient de gasconité de l’ALG VI.
Pour l’anecdote et pour l’ami des animaux, les enquêtes de Lalanne ont révélé la présence d’un auzèt tin̲’ùs (graphie approximative) à Labastide-Clairence, une « donnée négative » qui contribue à l’enquête de Séguy sur les noms pré-latins des animaux en Gascogne ( 7° Congrès International de Linguistique Romane, Barcelone, 1953).
Références secondaires :
- [1] Brunet, Louis. Le père Lalanne, sosie de Cicéron (…), in Mission et charité, 15 juillet 1964 pp. 228 sqq
- Jean Séguy, « La dialectométrie dans l’Atlas linguistique de la Gascogne », Revue de linguistique romane, , p. 1–24
Principales sources d’information :
- Vie de Théobald Lalanne et photos portraits : famille Lalanne à Nouste 40300 Labatut
- Texte de M. Pédelucq : association Trait d’Union Histoire, Mairie de Labatut 40300, avec l’autorisation de la famille d’Albert Pédelucq à Lahire 40300 Labatut
- Louis Brunet in Mission et Charité du 15 juillet 1964
- Articles divers de Albert Dauzat et Jean Séguy
- Archives des Lazaristes, à Paris
- Site Occiton de JL Fossat
- Intervention du professeur Jean Léo Léonard – Université Paul Valéry / Montpellier 3 (UPVM), le 23 mars 2021 lors du colloque international VariaR à Montpellier
Bibliographie de l’abbé Théobald Lalanne :
- Vocabulaire grec. Classe de quatrième. — Berceau de Saint Vincent de Paul, s.d. (impression 1933) 60 p. 12 x 18.
- Vocabulaire latin, d’après les exercices latins de H. Petitmangin. Classes de 6ème et 5ème. Editions du Berceau de Saint-Vincent de Paul, s.d. (1933)
- Vocabulaire latin, d’après les exercices latins de H. Petitmangin. Classes de 6ème et 5ème. Paris, De Gigord, s.d. (1934) 68 p. 10,5 x 17,5 (sur Archive.org) et (sur Ethnolinguiste.org)
- Recensions :
- Ami du Clergé, 1934, pages jaunes, p. 382.
- Recensions :
- Exercices sur le vocabulaire hispano-latin (édition d’essai). — Saint Vincent de Paul, s.d. (impression 1935) 52 p. 11,5 x 18. Recension : Annales de la Congrégation de ta Mission, tome C.p. 1015 (1935) – Mes remerciements à François PIC pour cet introuvable.
- Note sur les « esdrùjulos » nominaux en espagnol, dans «Enseignement chrétien et studia», 1936-1937, tome 1, pp. 457-459.
- Projet d’une planétique, dans «Enseignement chrétien et studia». Décembre 1936, pp. 198-203.
- Avec Jean Bouzet. Du gascon au latin (origines latines du gascon), Saint Vincent de Paul, Librairie Benesse, 1937 84 p. 14 x 19.
- … une méthode pour trouver le mot latin correspondant à un mot gascon, une machine à fabriquer le gascon avant de le connaître, rendant sensible et agréable la relation du latin au gascon et au français.
- Recensions :
- La Croix, 25 décembre 1937.
- Reclams de Biéarn et Gascougne (Mgr Mathieu), 1938, n° 4 page 90.
- Ami du Clergé, 1938, pages jaunes, pp. 170 et 174.
- Mercure de France, 10 octobre 1938, pp. 214-210 (François-Paul Reynal)
- Annales de la Congrégation de la Mission, t. CIII (1938), p. 409.
- Guide des études occitanes, 1946, p. 109. Citation :
- (Du gascon au latin) expose le mécanisme du passage du latin au gascon : une remarquable étude phonétique et morphologique illustrée par un lexique étymologique de 2.500 mots (p. 54-81)
- Rapport moral de l’Amicale des Anciens du Berceau, 1936. Texte reproduit dans Annales de la Congrégation de la Mission, tome CII (1937), pp. 601-609
- Vocabulaire latin, d’après les exercices latins de H. Petitmangin. Classes de 6ème et 5ème. 3e édition augmentée de nouveaux exercices et d’un index alphabétique. Paris, De Gigord, s.d. (1938). [notice BnF]
- Vocabulaire latin, d’après les exercices latins de H. Petitmangin. Classes de 6ème et 5ème. 4e édition augmentée de nouveaux exercices et d’un index alphabétique. Paris, De Gigord, s.d. (1938). 95 pages.
- Manuel hispano-latin. Paris, De Gigord, 1938, 36 p. 14 x 18.
- Rapport moral. Amicale des anciens du Berceau, 12 juillet 1938. Texte reproduit dans Annales de la Congrégation de la Mission, t. CIV (1939), pp. 443-447.
- Grammaire espagnole complète, avec exercices. Paris, de Gigord, 1938, 150 p. 14 x 18.
- Monsieur Joseph Praneuf, dans « Semaine religieuse d’Aire et de Dax », 25 avril 1941, pp. 108-109.
- Texte reproduit dans «Annales de la Congrégation de la Mission» t. CV (1940) p. 351-353.
- Théophraste à Lilliput. Croquis pédagogiques. Saint Vincent de Paul. Librairie Benesse. s.d. (1941), 112 p. 14 x 22,5. [notices BnF]
- Le deuxième voyage de Théophraste à Lilliput. Croquis pédagogiques. Saint-Vincent de Paul. Librairie Benesse. s.d. (1942), 136 p. 14 x 22,5.
- Le Troisième voyage de Théophraste à Lilliput. Croquis pédagogiques. Saint Vincent de Paul. Librairie Benesse, 1942, 160 p. 14 x 22,5.
- Le dernier voyage de Théophraste à Lilliput. Essai de pédagogie satirique. Saint Vincent de Paul. Chez l’auteur, 1944, 242 p. + appendice XVI p. 13 x 20. Lettre de Son Excellence Mgr R. Beaussarl
- Théophraste à Lilliput. Saint Vincent de Paul, chez l’auteur, 1944, 242 p. Dédicace à Léon Bérard. [Extrait disponible dans Gallica] – [réédition numérique FeniXX].
- Théophraste à Lilliput. Paris. De Gigord, 1945, 242 p. 7e édition. Ouvrage couronné par l’Académie française.
- Picrate s’attendrit. L’éducateur apôtre, 45e année (Nouvelle série), n° 1, page 8, Janvier 1945 (probablement un extrait de Théophraste à Lilliput)
- Nos enquêtes pour l’atlas linguistique. L’enquête dans les Landes, dans Le Français Moderne. Paris, avril 1947, pp. 105-121.
- Enquêteur principal des 3 premiers volumes (sur 6) de l’Atlas linguistique et ethnographique de la Gascogne, collaborateur auprès de Jean Séguy
- L’indépendance des aires linguistiques en Gascogne maritime. Berceau de Saint Vincent de Paul, chez l’auteur, s.d. (1949) 64 + XIV p. 21 x 27.
- Réédition en 2020 sous le titre : Atlas du vocabulaire gascon de Théobald Lalanne, 2020, par l’Association Trait d’union de Labatut, en vente au prix de 17 euros = 12 euros + 5 euros de frais de port, règlement par chèque à l’ordre de : Trait d’Union Labatut, à adresser à Kakine Labat, 6, rue des Pyrénées 40990 – Saint-Paul lès Dax.
- Recensions :
- Vox romanica (Zurich), mai 1950, pp. 292-301 : CR de Jacob Jud [lien vers la revue].
- Le Français Moderne, janvier 1950, pp. 311-313 (Albert Dauzat).
- Annales du midi, janvier 1950, pp. 85-89 (J. Séguy).
- Dauzat Albert, Wagner Robert-Léon, Guillaume G. Développement moderne de la langue française. In: École pratique des hautes études, Section des sciences historiques et philologiques. Annuaire 1950-1951. 1950. pp. 50-53.
- Panorama dialectal du littoral gascon. Annales de l’Institut d’Etudes Occitane. — T. II, fasc. 2, 1950.
- Recension : Annales du Midi Année 1951 63-14 pp. 182-183
- Lalanne Théobald. Coupes dialectales : l’axe lexical Biarritz-Nice (Soustons – Plan du Var). Chez l’auteur, Saint-Vincent de Paul (Landes). 1950
- Une coupe dialectale : l’axe lexical Alpes-Océan (plan du Var – Soustons). In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 63, N°14, 1951. pp. 149-162.
- La limite nord du gascon, Le français moderne, tome 19, no 2, 1951, p. 135-152
- Facteurs d’évolution dialectale dans la Gascogne maritime, Mélanges offerts au professeur Dauzat, 1951, pp. 167-172
- Indices de polyonymie. Indices de polyphonie. Le Français Moderne, 1953, n° 21, p. 263-274
- Labastide-Clairence colonie de Rabastens de Bigorre (?), avec Jean Séguy. Collegium Romanicum Helvetiorum, Volume 14, 1955.
- Les ours du prophète Elisée ou l’éloge de la calvitie Mission et Charité, 15 juillet 1964, pp. 247-251
HAMAYON, R. BASSANOFF, N. De la difficulté d’être une belle-fille. 1973, études mongoles, cahier n° 4 3 téléchargement(s)
En territoire mongol, ethnolinguistique de la langue des femmes, des mots du pouvoir et de sa limitation, à partir du conte de la bru sensée : « De la difficulté d’être une belle-fille » par R. Hamayon et N. Bassanoff. Etudes mongoles, cahier n° 4, 1973.
« Une autre œuvre capitale de notre discipline [l’ethnolinguistique] est pour nous l’étude de B. Hamayon et N. Bassanoff, De la difficulté d’être une belle- fille, qui traite d’un aspect crypto-ludique de la métalinguistique mongole… Nous voilà bien loin de la Gasc. : mais c’est que nous avons ici tout à apprendre des spécialistes des langues exotiques, dont on sait quelle place éminente ils occupent dans l’ethnolinguistique » J.-C. Dinguirard, 1975. Ethnolinguistique de la haute vallée du Ger, Thèse d’Etat, page 21.
Ethnolinguistique, dialectologie et terroirs gascons
Abeilles, ruches et apiculture
- BRINKMANN, Walter. Bienenstock und Bienenstand in den romanischen Ländern. 1938
- SCHIER, Bruno. Der Bienenstand in Mitteleuropa. Zur Einführung in die Frage 194 des Atlas der deutschen Volkskunde. 1938
Le Gascon
Les Landes de Gascogne
Les Landes, avant leur boisement Napoléonien, ont été ethnographiées pendant plusieurs décennies par Félix Arnaudin qui nous laisse une bibliothèque entière de notes ainsi que de vastes recueil de proverbes et contes. Arnaudin a consacré sa vie à révéler la beauté de la Grande-Lande et la dignité des hommes et des femmes qui vivaient sur ce territoire avant sa colonisation forestière à marche forcée décidée par Napoléon III, à une époque où le gemmage constitue une source de revenus significatifs et où l’on gemme les pins à mort avant de les abattre.
Certains scientifiques contemporains déjugent son travail, il convient d’une part de rappeler que son niveau élevé d’exigences l’a amené à ne publier que deux textes et que le patrimoine qu’il nous laisse constitue un fonds réparti dans au moins deux musées de Nouvelle Aquitaine et que la seule restauration de ses photographies mobilise une personne à temps plein. Pour mieux connaitre son œuvre, lire les deux ouvrages de Marc LARGE aux éditions Passiflore. Le 30 septembre 1902, Arnaudin reçoit la médaille en vermeil des jeux floraux de l’Escole Gastou-Fébus37.
- Arnaudin, Félix. Choses de l’ancienne Grande-Lande, 1926
- Arnaudin, Félix. Contes populaires de la Grande-Lande, 1887. médaille d’argent en 1890 à l’Académie des Sciences de Bordeaux (par l’abbé Arnaud FERRAND, commission linguistique La Grange). La médaille d’or cette année-là est attribuée à Edouard BOURCIEZ ! Qui ne rêverait pas d’être classé second après Bourciez ?
Sur la linguistique et la phonologie, concernant les dialectes parlés dans les Landes, l’ouvrage méconnu et pourtant de référence est à nouveau accessible grâce au travail des éditions FeniXX :
30 ans plus tard, Mme Lotte Elly Maria BEYER effectue une enquête ethnographique aboutissant à la soutenance de sa thèse. Elle n’a pas croisé Félix Arnaudin et n’a pas été reçue par la société de Borda dont il était membre, à une époque où la défiance vis-à-vis du pays d’origine de Lotte Beyer s’inscrit dans un contexte historique très spécifique. Son travail, étudié par MM. Bromberger, Chiva et Beitl, fût partiellement traduit en français et publié par les éditions du Cairn (ouvrage épuisé).
C’est au tour de l’ethnographe d’être – modestement – ethnographiée ! Je n’ai pas pu trouver de photo de Lotte Beyer mais son inscription au registre de l’Université de Hamburg et sa fiche signalétique sur le site de cette Université, ainsi que ses 3 cartes d’étudiante [Source : Université de Hamburg] : Philosophische Fakultät, Sommersmester 1932 : carte 3.1 – carte 3.2, Philosophische Fakultät, Sommersemester 1927 : carte 1.1 – carte 1.2, Rechts- und Staatswissenschaftliche Fakultät, Sommersemester 1923 : carte 2.1 – carte 2.2.
BEYER LUCAS, Lotte. Der Waldbauer in den Landes der Gascogne – Haus, Arbeit und Familie 1937, 1939, 1944 :
Toulouse
Pyrénées
- BRELIE, Hans Joachim von der. Haus und Hof in den französischen Zentralpyrenäen, HSVKR 1937
- SCHMOLKE, Walter. Transport und Transportgeräte in den französischen Zentralpyrenäen, 1938
- KRÜGER, Fritz. Sach- und Wortkundliches vom Wasser in den Pyrenäen. VKR 1929-1930. pp. 139-243_OCR
- SORRE, Maximilien. Les Pyrénées méditerranéennes. Étude de géographie biologique. Paris, A. Colin, 1913, in-8, 508 p., 41 fig., 11 pl. et 1 carte en couleur hors texte.
- KRÜGER, Fritz. Die Hochpyrenäen
- Teil A. Landschaften, Haus und Hof.
- Band I. Friedrichsen, De Gruyter & Co., 1936. 4, XVII, 238 pp. avec 6 gravures, 132 fotographies et 1 carte. Hamburg, 1936
- Band II, Hamburg, Friedrichsen, De Gruyter & Co., 1939.
- Nota : a été traduit en espagnol. Los Altos Pirineos. Vol. I. Comarcas, casa y hacienda, primera parte. Traducció de Xavier CAMPILLO. Pròleg de Ramona VIOLANT i RIBERA. Presentació de Francesc PRATS. Nota biogràfica de Fritz Krüger i bibliografia d’Artur QUINTANA. Tremp, Garsineu Edicions / Diputación General de Aragón / Diputación Provincial de Huesca, 17×24 cms., XXX+346 págs., 6 ilustraciones, 1 mapa, 132 fotografias, guáflex editorial.
- Teil B: Hirtenkultur, Hamburg 1935, und in: Volkstum und Kultur der Romanen 8 (1935) 1-103.
-
- Nota: a été traduit en espagnol : Los Altos Pirineos. Vol. II. Cultura pastoril. Traducció de Xavier CAMPILLO i BESSES. Tremp, Garsineu Edicions / Diputación General de Aragón / Diputación Provincial de Huesca, 17×24 cms., 102 págs., 9 ilustraciones, 1 mapa, 16 fotografias, guáflex editorial.
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- Teil C: Ländliche Arbeit, 2 Bde.,
- Band. 1: Transport und Transportgeräte [Butlletí de Dialectogia Catalana, Vol. XXIII). 2, 39-240]
- Band. 2: Getreide – Heuernte – Bienenwohnung – Wein- und Oelbereitung, Hamburg 1939.
- Nota : a été traduit en espagnol. Los Altos Pirineos. Vol. III. Labores del campo, segunda parte, Economía agraria. Traducció de Xavier CAMPILLO. Tremp, Garsineu Edicions / Diputación General de Aragón / Diputación Provincial de Huesca, 17×24 cms., 454 págs., 19 ilustraciones, 1 mapa, 68 fotografias, guáflex editorial.
- Teil D 1 & 2 + Tafeln und Karten : Hausindustrie – Tracht – Gewerbe
- Teil D.1. VKR 8, 1935. pp. 210-328.
- Teil D.2. VKR 9, 1936. pp. 1-106.
- Tafeln und Karte, VKR 9, 1936.
- Nota : a été traduit en espagnol. Los Altos Pirineos. Vol. IV. Manufacturas caseras, indumentaria, industrias. Tremp, Garsineu Edicions / Diputación General de Aragón / Diputación Provincial de Huesca, 17×24 cms., 218 págs., 20 ilustraciones, 1 mapa, 38 fotografias, guáflex editorial.
- Teil E : Bibliographie, Sachverzeichnis, Wortverzeichnis
- Malheureusement, Krüger n’a jamais publié le « volume E » annoncé, qui devait contenir la bibliographie des ouvrages consultés, les index par mot et par sujet, une liste des systèmes de transcription phonétique utilisés, ainsi que divers ajouts et corrections. Le travail reste à faire, les éditions Garsineu ne l’ont pas réalisé dans les années 1990 lors de la traduction de l’œuvre en espagnol.
- Teil A. Landschaften, Haus und Hof.
Camargue et Saintes Marie
- JAN, EDUARD von. Der Camargue-Stier in Spiel und Dichtung der Provence. VKR 14, 1941. pp. 22-48_OCR
- JAN, EDUARD von. Die Heiligen Marien vom Meer. VKR 2. 1929-1930. pp. 1-19_OCR
- Décembre 2020
Wörter und sachen
Depuis peut-être la révolution jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle, le dogme linguistique en vigueur en France, formalisé par le discours de Gaston Paris « Les parlers de France« , nie la réalité linguistique, identitaire et culturelle de nos terroirs, de l’Occitanie en particulier (Lieutard et al.) à l’exception relative de la Provence depuis Miréio de Mistral. La mobilisation pour l’unité patriotique contre la Prusse a cristallisé ce discours, alors que la diversité et l’enracinement culturel irrigue la puissance de la nation, y-compris de longue date en capitaines et mousquetaires gascons. Dans un tel contexte, l’école Hambourgeoise des mots et des choses, qui ethnographie et donc révèle nos différences locales et régionales, n’avait aucune chance de s’épanouir sur notre territoire.
Beitl, Bromberger et Chiva nous rappellent que 16 des 53 études ethnographiques et dialectologiques menées dans les années 1930 sous l’égide de Fritz Krüger avaient la France pour terrain d’enquête. Précisons que plusieurs d’entre elles se sont déroulées en Gascogne, comme « Les Hautes-Pyrénées » de Krüger, ou en Gascogne maritime comme « Le paysan de la forêt » de Lotte Lucas-Beyer. Plusieurs de ces travaux, regroupés au sein d’un article dédié, sont proposés sur ce site.
Derrière ce lien, une recension du copieux hommage au professeur Krüger a été publié en 2 volumes : Homenaje a Fritz Krüger. Facultad de Filosofía y Letras, Universidad Nacional de Cuyo, Mendoza (República Argentina), 1952 y 1954; 2 vols.: xxx + 464 y [xvi] + 690 pp., con gran número de ilustraciones. September 1958. Nueva Revista de Filología Hispánica (NRFH) 12(3/4):434
DOI: 10.24201/nrfh.v12i3/4.3077.
Les articles mis en ligne sont principalement issus de deux revues :
- Volkstum und Kultur der Romanen – Voir la table des matières des 16 années
- Hamburger studien zu Volkstum und Kultur der Romanen – Voir la liste des travaux publiés
La croisade des Albigeois, illustrée par Gil Chevalier, Régent de Catachimie au Collège de ‘Pataphysique
Patois
- BRICOUT, H. Carte de la limite de la langue d’oc et de la langue d’oil dressée sous la direction de Monsieur de Tourtoulon par Mr. H. Bricout
- BUSCON, L. Recueil des proverbes patois usités dans le département de Tarn et Garonne, 1876.
- DEFFONTAINES, Pierre. Vocabulaire utilisé en moyenne-Garonne, pp. XXI – XXXIII, in Les hommes et leurs travaux dans les pays de la Moyenne-Garonne (Agenais, Bas-Quercy), 1932.
- PLAZANET. Essai d’une carte des patois du midi. Revue de la société de Géographie commerciale de Bordeaux, 1913, pp. 166-185 et 208-227.
- TOURTOULON, Charles et BRINGUIER, O. Rapport sur la limite géographique de la langue d’oc et de la langue d’oïl. 1876
L’abbé Théobald LALANNE, gascon landais & inventeur de la dialectométrie
- Théobald Lalanne, enquêteur principal de l’Atlas linguistique et ethnographique de la Gascogne jusqu’à son décès, pour la moitié de l’œuvre, accumulait plusieurs compétences : linguistiques et mathématiques. Au creuset des enquêtes de terrain et aux côtés du « maître » Jean Séguy, il meurt à ses certitudes et à sa conception de sa propre identité linguistique et culturelle. Cette œuvre alchimique engendre une nouvelle science : la dialectométrie. Si les 2 volumes qui en témoignent sont introuvables et ne seront lires de droits que dans quelques années, on peut en lire une synthèse par Lalanne lui-même publiée par l’Institut des Etudes Occitanes.
- Lalanne, Théobald. Panorama dialectal du littoral gascon. Annales de l’Institut d’Etudes Occitane. — T. II, fasc. 2, 1950
- Pourtant, c’est un regret que je voudrais exprimer ici. Le regret que les efforts d’une vie consacrée par Félix Arnaudin à révéler la beauté des Landes de Gascogne et la dignité de ses habitants, n’ait pas atteint le cœur de l’abbé Lalanne, dont l’œuvre dialectologique est néanmoins féconde. Deux pages des carnets de Lalanne (source : Occiton.free.fr) pour éclairer ce regret : « La grande faille 1/2 » – « La grande faille – 2/2« . Jud pour sa part regrettait la non-prise en compte des apports de Georges Millardet ou de Jean Haust. Je fonde beaucoup d’espoirs sur Guylaine Brun-Trigaud pour réconcilier tout ce beau monde et bâtir les ponts qui manquent entre ces villages gaulois.
L’abbé FERRAND et la revue catholique de Bordeaux.
- La bibliographie de Ferrand est enfin complétée de l’année 1880 de la revue, elle-même numérisée. Nous proposons donc en ligne l’intégralité des numéros parus dans l’histoire de la revue catholique de Bordeaux, où l’on trouve également des articles de Léo Drouyn et, au moins en fin de numéros en 1880, des gravures de monuments et de croix de carrefour, cimetières, etc. Voir onglet Bibli’Oc et pour mémoire, ici les liens :
- 1879 – 1880 – 1881 – 1882 – 1883 – 1884 – 1885 – 1886 –1887 – 1888 – 1889 – 1890 – 1891 – 1892 – 1893 – 1894 – 1895 – 1896 – 1897.1 – 1897.2
Le Trésor du Périgord :
- Miremont, Pierre. Majoral. Glossari del Perigord Negre. Imp Carrère, 12, RODEZ. 1974. 518 p.
- Guillaumie, Gaston. Contribution a l’étude du glossaire périgourdin Canton de Saint-Pierre-de-Chignac. Préc. d’un essai de délimitation phonétique des parlers de Dordogne
- Daniel, Jean. Dictionnaire périgourdin 1ere partie avec suppléments. 1914. 397 pages_ocr
- Morteyrol-Soulélie, Jean-Baptiste (1776 / 1854), “Notes pour servir à la composition d’un dictionnaire de l’idiome périgourdin,” Petrocoria-num : Bibliothèque numérique patrimoniale de la ville de Périgueux, consulté le 30 novembre 2020, http://petrocoria-num.perigueux.fr/items/show/21337.
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- Les vieilles chansons patoises du Périgord par Eugène Chaminade & Emmanuel Casse (1903) & partitions
- Abrégé de grammaire périgordine par Robert Benoit & René Lavaud (1932)
- Pûs d’eïnueï, poésies patoises comprenant les principaux traits de la vie de Champalimau, Bounéfan, Burgou, Mouret, etc… (récits comiques) par Aimé Jardry (de Nontron, Périgord) (1874)
- Le patois dans le canton de St Pierre de Chiniac
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Perigòrd occitan : textes anciens : Le Petit livre noir (registre consulaire de la ville de Périgueux 1350-1450) & Le censier de Relhac
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- Livres parus :
- L’épopée perdue de l’occitan : une enquête ethnolinguistique passionnante en terres d’Oc sur la littérature oc-cultée, aux éditions Lambert-Lucas
- Néron et la littérature comme mode de gouvernement, aux éditions Hexaèdre
- CHIVA, Isac (dir.) ; JEGGLE, Utz (dir.). Ethnologies en miroir : La France et les pays de langue allemande. Nouvelle édition [en ligne]. Paris : Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1987
- Pourquoi en France a-t-on donné la priorité à l’étude de la parenté, et dans les pays de langue allemande à celle de la narration populaire ? Quels rapports entretiennent l’ethnologie française avec l’histoire et celle de langue allemande avec le politique ?
- Cartes, partitions, autres :
- Nouvelles bibliographies
- Nouvelles numérisations d’origines diverses :
- DUTOUR, 17xx. Quanson en lengatge gascon. Manuscrit. KB | National library of the Netherlands
- BOUZET, J. LALANNE, Th. Du gascon au latin origines latines du gascon. 84 p. 1937.pdf
- Daniel, Jean. Dictionnaire périgourdin 1ere partie avec suppléments. 1914. 397 pages_ocr
- GAVEL, Henri. Note sur les redoublements de consonnes devant semi-voyelle en latin vulgaire. Antiquité, Linguistique, Préhistoire. 1951-1952. pp. 102-110.
- Lalanne, Théobald. Facteurs d’évolution dialectale dans la Gascogne maritime, Mélanges offerts au professeur Dauzat, 1951, pp. 167-172
- Lalanne, Théobald. Panorama dialectal du littoral gascon. Annales de l’Institut d’Etudes Occitane. — T. II, fasc. 2, 1950
- Leroy, J.-J. Mémoire sur les travaux qui ont rapport à l’exploitation de la mâture dans les Pyrénées, avec une description des manœuvres et des machines employées pour parvenir à extraire les mâts des forêts. 1776
- Marrel Edouard, Lou Gàngui. Pouèmo dedica i pescadou dou Grau, 1899
- Miremont, Peire. Jous l Casque poezias occitanas emd traduciu en frances d oui Sous le Casque poésies occitanes avec leur traduction en français d oui. 1930
- Mirememont, Peire. Dos farcejadas, 1939
- Miremont, Pierre. Majoral. Glossari del Perigord Negre. Imp Carrère, 12, RODEZ. 1974. 518 p.
- Miremont, Peire. Jous’l soulelh dèus troubadours Sous le soleil des troubadours, 1940
- Miremont, Pierre. Autres profils – Sonnets à l’eau forte. 1946.
- Morteyrol-Soulélie, Jean-Baptiste (1776 / 1854), “Notes pour servir à la composition d’un dictionnaire de l’idiome périgourdin,” Fascicule 1
- Morteyrol-Soulélie, Jean-Baptiste (1776 / 1854), “Notes pour servir à la composition d’un dictionnaire de l’idiome périgourdin,” Fascicule 2
- Morteyrol-Soulélie, Jean-Baptiste (1776 / 1854), « Notes pour servir à établir le dictionnaire étymologique des villes, villages et hameaux du département de la Dordogne »
- TAVAN, Alphonse. FABRE, Jean-Henri. Oubreto prouvençalo. 1909
- Valette, Jean. Table et index des articles non-littéraires parus dans la revue catholique de Bordeaux 1880-1897_ocr
- Livres parus :
Bibliographie (autres)
- Biographie et sélection bibliographique de Fritz KRÜGER par Artur QUINTANA FONT (en français), 14 pages
- KRÜGER, Fritz. Géographie des traditions populaires en France, Mendoza, 1950_ocr
- Krüger, F. Mittelmeerländisch-römisches Kulturerbe in Südfrankreich. Sache, Ort und Wort. Jakob Jud zum sechzigsten Geburtstag 12. Januar 1942. pp. 339-363.
Les mots et les choses : « Folklore et culture des peuples romans : langue, poésie, coutumes. » Hambourg, 1928-1944
Wörter und sachen. L’école Hambourgeoise de Fritz Krüger : ethnolinguistique et dialectologie variationniste avant l’heure ?
- Biographie et sélection bibliographique de Fritz KRÜGER : en espagnol – .docx en français – .pdf en français
L’introduction au premier opus de sa revue Volkstum und Kultur der Romanen [traduction libre depuis la version originale en allemand] comprend une invitation à se départir de ses opinions et partis pris. C’est donc je crois lui rendre pleinement hommage que d’inviter ici, à suivre ses recommandations dans la lecture des travaux dont il est l’auteur, l’instigateur ou le coordonnateur.
Walter Küchler, romaniste, professeur à l’université de Hambourg, codirigea avec Fritz Krüger la revue jusqu’en 1933, époque à laquelle il fut limogé de l’Université au nom des « lois de purification » d’avril 1933 (Gesetz zur Wiederherstellung des Berufsbeamtentums), car marié à une femme juive.
MM. Bromberger, Beitl et Chiva nous ont heureusement mis en attention sur l’œuvre considérable d’ethnographie et de géographie culturelle dont cette école a gratifié l’espace roman en général et la France en particulier. Voir à ce sujet la préface de Christian Bromberger publiée dans la version française de « BEYER-LUCAS, Lotte, Le paysan de la forêt dans les landes de Gascogne ». (version complète en allemand et en trois partie ci-après).
VKR compte 16 volumes annuels dont voici déjà la table des matières des 15 premières années.
Cette école des « mots et des choses » verse une abondance de matériaux ethnolinguistique dans la revue VKR et dans celle presque homonyme, « Hamburger Studien zu Volkstum und Kultur der Romanen » (HSVKR), dont voici la Table des numéros parus.
MM. Bromberger, Beitl et Chiva nous apprennent ceci. Des mots, des techniques, des constructions, des objets et leurs composants sont minutieusement décrits et représentés. Ces travaux sont par conséquent cités au sein de bibliographies relevant de disciplines aussi diverses que la dialectologie et l’architecture. Les mots et les choses, comme l’ethnolinguistique autochtone, est une école dont on mésestime l’apport. Cela s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, leur multidisciplinarité, leur transversalité, n’intéresse pas les expertises en silo validées par l’administration et récipiendaires de budgets. Ensuite, leur description des réalités du terrain dérange en cela qu’elle révèle des variations et des réalités qui n’entrent ni dans les catégories de l’Université ni dans celles de l’administration centrale. Pire : ses constats factuels et étayés, invalident le dogme de l’uniformité culturelle nationale pour qui diversité et spécificité confinent à la haute trahison. Enfin, dans son approche pragmatique, ascendante, l’école des mots et des choses ne valide pas l’approche descendante des néologismes & théories de ces grands penseurs.
C’est ainsi qu’un pan considérable de notre patrimoine immatériel nous échappe : parce qu’il est à la fois allemand, variationniste, procède de l’enquête de terrain, échappe à l’enfermement des expertises et des spécialités.
Fritz Krüger à l’issue de la seconde guerre mondiale, dut s’exiler à l’université de Cuyo en Argentine, d’où il poursuivit son œuvre jusqu’à ses derniers jours.
Quelques études :
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- BERGMANN, Werner. Studien zur volkstümlichen Kultur im Grenzgebiet von Hocharagon und Navarra mit 5 Abbildungen, 9 Tafeln und einer Übersichtskarte, 1934
- BRELIE, Hans Joachim von der. Haus und Hof in den französischen Zentralpyrenäen, HSVKR 1937
- BRINKMANN, Walter. Bienenstock und Bienenstand in den romanischen Ländern. 1938
- BROMBERGER, Christian. Un demi-siècle après… Redécouvrir les travaux de l’école romaniste de Hambourg
- BRUNHES, Jean. Géographie humaine de la France, 1920
- CHMELICEK, Hans. Die Gerundialumschreibung im Altspanischen zum Ausdruck von Aktionsarten, Hamburger Studien zu VKR 1930
- DEFFONTAINES, Pierre. Les hommes et leurs travaux dans les pays de la Moyenne-Garonne (Agenais, Bas-Quercy), 1932.
- DORNHEIM, Alfred, Die bâuerliche Sachkultur im Gebiet der oberen Ardèche
- FAHRHOLZ, Günther. Wohnen und Wirtschaft im Bergland der oberen Ariège : Sach- und Wortkundliches aus den Pyrenäen. 1931
- GIESE, Wilhelm. Über das Haus des Cantal. Volkstum und Kultur der Romanen 2 1929-1930 pp. 329-341
- GIESE, Wilhelm. Beiträge zur volkstümlichen Siedlung und Wirtschaft in den Monts d’Arrée (Basse Bretagne). VKR Jahrgang 4, 1931. [NDLR : exceptionnellement, un texte bien loin de l’Occitanie]
- HEYNS, Karl. Wohnkultur Alp- und forstwirtschaft im hochtal der Garonne. Hamburger Studien zu Volkstum und Kultur des Romanen n°22. 1938
- Compte rendu de ROHLFS, Le-gascon. Par Fritz KRUGER, VKR 8, 1935. pp 346-354
- KRÜGER, Fritz. Alte Erntegeräte in der Romania. Estudis Romanics II. Barcelona, Institut d`estudis Catalans, 1949-1950. 1949
- KRÜGER, Fritz. Géographie des traditions populaires en France, Mendoza, 1950_ocr
- KRÜGER, Fritz. Géographie des traditions populaires en France, Album-Annexes. Mendoza, 1950_ocr
- KRÜGER, Fritz. Portugiesische Konversations-Grammatik [Hauptbd.] Hamburger Studien zu VKR 1939
- KRÜGER, Fritz. Sach- und Wortkundliches vom Wasser in den Pyrenäen. VKR 1929-1930. pp. 139-243_OCR
- Krüger, Fritz. Tradition und Kulturwandlungen in Westfrankreich, 1951. 42 p
- Krüger, Fritz. Worfeln und Verwandtes in den Pyrenäen. Misc. Filol.1929
- KRÜGER, Fritz. Die Hochpyrenäen
- Lire ici un extrait en espagnol issu des éditions Garsineu, Diputacion général de Huesca et de Aragon l’ont traduit en espagnol et publié en 6 tomes. Los Altos Pirineos. Traducció de Xavier CAMPILLO. Pròleg de Ramona VIOLANT i RIBERA. Presentació de Francesc PRATS. Nota biogràfica de Fritz Krüger i bibliografia d’Artur QUINTANA. Tremp, Garsineu Edicions / Diputación General de Aragón / Diputación Provincial de Huesca, 17×24 cms.
- Vol. I. Primera parte. Comarcas, casa y hacienda. XXX + 279 páginas + 33 láminas con 132 imágenes en blanco y negro.
- Vol. I. Segunda parte. Comarcas, casa y hacienda. 456 páginas + 13 láminas con 54 imágenes en blanco y negro.
- Vol. II. Cultura pastoril. 94 páginas + 4 láminas con 16 imágenes en blanco y negro.
- Vol. III. Primera parte. Las labores del campo. Transporte y medios de comunicación. 186 páginas + 23 láminas con 89 imágenes en blanco y negro.
- Vol. III. Segunda parte. Las labores del campo. Economía agraria. 420 páginas + 17 láminas con 68 imágenes en blanco y negro.
- Vol. IV. Manufacturas caseras, indumentaria, industrias. 202 páginas + 7 láminas con 38 imágenes en blanco y negro.
- Lire ici un extrait en espagnol issu des éditions Garsineu, Diputacion général de Huesca et de Aragon l’ont traduit en espagnol et publié en 6 tomes. Los Altos Pirineos. Traducció de Xavier CAMPILLO. Pròleg de Ramona VIOLANT i RIBERA. Presentació de Francesc PRATS. Nota biogràfica de Fritz Krüger i bibliografia d’Artur QUINTANA. Tremp, Garsineu Edicions / Diputación General de Aragón / Diputación Provincial de Huesca, 17×24 cms.
- Version originale en allemand :
- Teil A. Landschaften, Haus und Hof.
- Band I. 4, XVII, 238 pp. Con 6 lÁminas, 132 fotograbados y 1 mapa. Hamburgo, 1936
- Band II, 1939
- Teil B: Hirtenkultur, Hamburg 1935, und in: Volkstum und Kultur der Romanen 8 (1935) 1-103.
- Teil C: Ländliche Arbeit, 2 Bde.,
- Band. 1: Transport und Transportgeräte, Hamburg 1936,
- Band. 2: Getreide – Heuernte – Bienenwohnung – Wein- und Oelbereitung, Hamburg 1939.
- Teil D 1 & 2 : Hausindustrie – Tracht – Gewerbe
- Teil E : Bibliographie, Sachverzeichnis, Wortverzeichnis : introuvable, non-traduit en Espagnol. Toute personne qui dispose de ce texte est cordialement invitée à en transmettre une copie à : fdinguirard[_@_]yahoo[.]fr
- Recension : OROZ, Rodolfo. (2018). Fritz Krüger, Die Hochpyrenäen: A Landschaften, haus und hof. Band I. 4, XVII, 238 pp. con 6 láminas, 132 fotograbados y 1 mapa. Hamburgo, 1936. Friederichsen de Gryter y Co.. Boletín de Filología, 2(2 y 3), pp. 376. Consultado de https://boletinfilologia.uchile.cl/index.php/BDF/article/view/50964/53391
- Teil A. Landschaften, Haus und Hof.
- KRÜGER, Fritz. Las Brañas. VKR 16, 1944. pp. 158-203
- KRÜGER, Fritz. Sprachgeographische : Untersuchungen in Languedoc und Roussillon publicat a Revue de dialectologie romane
- KRÜGER, Fritz. El léxico rural del Noroeste ibérico. Traducción de Emilio Lorenzo y Criado [copie locale]
- KRÜGER, Fritz. El dialecto de San Ciprián de Sanabria : monografía leonesa
- KRÜGER, Fritz. Mezcla de dialectos. Homenaje ofrecido a Menéndez Pidal miscelánea de estudios lingüísticos, 1932
- Lefebvre, Théodore. Les Modes de vie dans les Pyrénées atlantiques orientales, avec 152 figures et 34 planches hors texte [Thèse présentée pour le doctorat à la Faculté des lettres de l’Université de Paris], Paris – Courtrai (Belgique) Armand Colin – impr. Casterman 1933 – 1933 777 p. 152 figures en noir dans le texte, 34 planches dépliante dont une grande carte en couleurs « in fine », sources et bibliographie pages 717-742, avec un feuillet d’errata in-8 Broché, couverture verte de l’éditeur.
- LUCAS BEYER, Lotte. Der Waldbauer in den Landes der Gascogne – Haus, Arbeit und Familie
- MEYER, Hans. [Teil 1/2] Bäuerliches Hauswesen im Gebiete zwischen Toulouse und Cahors. VKR 5. pp. 317-371
- MEYER, Hans. [Teil 2/2] Baüerliches Hauswesen im Gebiete zwischen Toulouse und Cahors (Vortsetzung). VKR 6. 1933. pp. 27-135.
- Meyer-Lübke, Wilhelm. Einführung in das Studium der romanischen Sprachwissenschaft. 1901
- Rauhut, F. Vom Alter der heutigen französischen Sprechmelodie. VKR 14, 1941. pp. 1-21
- SCHIER, Bruno. Der Bienenstand in Mitteleuropa. Zur Einführung in die Frage 194 des Atlas der deutschen Volkskunde. 1938
- SCHMOLKE, Walter. Transport und Transportgeräte in den französischen Zentralpyrenäen, 1938
- SORRE, Maximilien. Les Pyrénées méditerranéennes. Étude de géographie biologique. Paris, A. Colin, 1913, in-8, 508 p., 41 fig., 11 pl. et 1 carte en couleur hors texte.
- JAN, EDUARD von. Der Camargue-Stier in Spiel und Dichtung der Provence. VKR 14, 1941. pp. 22-48_OCR
- JAN, EDUARD von. Die Heiligen Marien vom Meer. VKR 2. 1929-1930. pp. 1-19_OCR
Arrous, Bernat. Homogénéisation de l’ensemble des paradigmes du prétérit sur la base du -R étymologique de la troisième personne du pluriel
Textes en ancien Occitan 4 téléchargement(s)
Ce document contient plusieurs extraits de textes en ancien occitan :
- « Conau lomendix pudolentz (…) «
- « Zo diz David que li mal ome son atrestal con es aspis (…) »
- Boeci – Onze versets d’une adaptation très libre du De consolatione Philosophiae de Boèce en occitan
- Prière à la Vierge en patois du Limousin, XIe siècle, voir texte complet sur Gallica
- et 6. : deux versions distinctes (possiblement celles des ms P et O) de la chanson de Girart de Roussillon, 1884 versets 1 à 18
- 7. traduction française, en regard.
8. Extrait d’une ancienne charte, voir plus d’info ici : MS. Paris, B.N., Collection de Languedoc (Bénédictins), ms. 195, pc. 1, 1180-1200
9. Chanson de Guillaume IX de Poitiers, vv. 1-39. Version complète sur Wikisource.
10. Marcabru, A la fontaine du verger vv. 1-86… Voir traduction ici
1983 – Les vers de M. de Pérez, poète gascon 16 téléchargement(s)
Jean-Claude Dinguirard a mis au jour un corpus de près de 200 pages manuscrites d’un poète-musicien gascon du XVIe siècle jusqu’alors inconnu : M. de Pérez, précepteur de Monluc et dont le duc d’Épernon était le protecteur.
Il publie en 1983 les textes et les musiques de M. de Pérez, traduits, analysés et annotés. Ces textes mettent en évidence la circulation des langues, du gascon au français et inversement.
L’ouvrage intégral, épuisé, est disponible en téléchargement gratuit ci-après, ainsi qu’un article :
- 1983, J.-C. Dinguirard, Pérez poète gascon, l’inédit occitan aux XVI, XVII et XVIII siècle, Revue des Langues Romanes 87
- 1983, J.-C. Dinguirard, Les vers de M. de Pérez, N° ISBN : 2-85816-037-6, 16*24 cm, 122 pages. Collection sud, Presses universitaires du Mirail. EAN 9782858160372
« Consequitur quodcumque petit » [Elle atteint tout ce qu’elle vise]
Armes du Duc d’Epernon, protecteur de Pérez – d’après un cliché de Patric Lasseube.
Références secondaires
- Jean-Géraud Dastros et Joëlle Ginestet, Lou beray e naturau gascoun, Presses Univ. du Mirail, 2009
- Joan-Francés Courouau, Moun lengatge bèl: les choix linguistiques minoritaires en France, 1490-1660, Librairie Droz, 2008
- Véronique Garrigues, Adrien de Monluc (1571-1646): d'encre et de sang, Presses Univ. Limoges, 2006
- Philippe Gardy, La leçon de Nérac: du Bartas et les poètes occitans (1550-1650), Presses Univ de Bordeaux, 1999
1976-1983 – Faune populaire et proverbes de Gascogne 11 téléchargement(s)
Du 15 septembre 1976 à – probablement – mi-1983, Jean-Claude Dinguirard alimentait un index de la faune populaire de Gascogne. Ce sont environ 1 755 traces et pas moins de 137 animaux qui sont ainsi suivies, à travers une vingtaine d’ouvrages, principalement parémiologiques, de quinze auteurs. Cet index a été ressaisi et une première analyse quantitative en est proposée ci-après.
20% (27) des animaux les plus représentés, totalisent 80% des occurrences soit 1 414 apparitions. Félix Arnaudin est l’auteur chez qui l’on trouve le plus d’occurrences (37%). Cinq auteurs totalisent 80% des occurrences de l’index.
S’agissant non plus du nombre d’animaux, mais du nombre d’entrées c’est-à-dire du nombre d’animaux distincts par auteur, le classement est sensiblement inchangé notamment avec Arnaudin et Dardy en tête toutefois l’écart entre eux est très réduit : si Arnaudin a sans doute réalisé une compilation bien plus volumineuse, la biodiversité est sensiblement la même entre Arnaudin et Dardy. De plus, quand 5 des auteurs du panel totalisent 80% du nombre de mentions à un animal, il en faut 7 pour totaliser 80% de la biodiversité du panel et Lespy passe devant Dambielle et Bernat.
Enfin, sur les 137 animaux du panel, 38 – dont la sirène et le « Trote-camin », chez Arnaudin – ne sont cités que par un et un seul auteur. Le classement des auteurs uniques pour chacun de ces 38 animaux est sensiblement comparable au classement des auteurs par la biodiversité inventoriée dans le panel.
Ces éléments mériteraient peut-être une analyse en lien avec l’érosion de la biodiversité en Gascogne maritime, car parmi les animaux les plus cités, le chat arrive en troisième position après le chien et l’âne. Or, d’après Henri POLGE (Le franchissement des fleuves, Via Domitia n° XIX, 1976, p. 83), le chat ne se manifeste en Gaule que vers le début de l’ère chrétienne où il « capte la place et peut-être même le nom de la Genette », totalement absente de ce lexique. Les proverbes, comme les thèmes légendaires, se survivent à eux-mêmes en s’adaptant.
Constitution du panel :
1965 – Le croquemitaine de Verlaine 6 téléchargement(s)
Etude Verlainienne de mythologie comparée ouverte à la psycholinguistique du folklore, en l’état inachevée.
1969 – NUbú Rei, virada gascona 4 téléchargement(s)
Virada gascona de J.-C. D., Audidor Enfiteoticari, Comandator Causit deth Orde dera Gran Caracòla.
Documents à télécharger ci-après :
Bonus audio en français, artistes non-identifiés.
(Traduction en gascon par Jean-Claude Dinguirard, auditeur emphytéotique, Commandeur de l’ordre de la Grande Gidouille.)
Ubu Roi jusque Acte II Sc 1
1983 – Étymologie du mot « Gadget », un emprunt de la langue britannique au gascon de Haute-Bigorre 5 téléchargement(s)
« Un gasconisme méconnu. Le dernier volume du Trésor de la Langue Française aura considérablement déçu le patriotisme local, dans nos régions, en méconnaissant les lointaines, mais pourtant évidentes origines gasconnes de l’anglicisme gadget : sur la foi du Petit Robert peut-être, mais en tout cas sans l’ombre d’une vraisemblance, on l’y ramène au français gâchette ! »
Extrait du Trésor de la Langue Française :
GADGET, subst. masc.
A. Petit objet qui plaît plus par sa nouveauté et son originalité que par son utilité. Le gadget c’est le truc, le machin, le bidule : un objet qui ne vise à aucune recherche esthétique, qui ne prétend à nul service, qui ne sert à rien ou dont la fonction est si futile qu’on devine bien que sa création n’a pas été dictée par un besoin (Le Monde, 10 avr. 1966 ds GILB. 1971).
B. P. ext. Solution miracle. Aucun gadget ne sera suffisant pour freiner le développement du chômage si nous ne soignons pas en même temps les conséquences apparentes et la cause du mal (L’Express, 24 avr. 1967 ds GILB. 1971).
Rem. Gadget peut servir de deuxième élément de subst. composé. Avion-gadget, robe-gadget (cf. GILB. 1971).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1955 (Ch. Bruneau in Le Figaro litt., in Chroniques lang., I, 130 ds QUEM. DDL t. 4); 1962 des gadgets de luxe (L’Express, no 598, 44, ibid.). Angl. gadget « id. » attesté dep. 1886 (ds NED Suppl.) en usage dep. prob. 1870; d’orig. incertaine, peut-être à rapprocher du fr. gâchette*. Bbg. Gadgétomanie (La). Actual. terminol. 1975, t. 8, no 3, pp. 1-2. – GIRAUD (J.), PAMART (P.), RIVERAIN (J.) Mots ds le vent. Vie Lang. 1970, pp. 50-51.
« Je rappelle que les terres gasconnes, longtemps restées britanniques, ont enrichi l’anglais d’un petit contingent de mots. Pour celui qui nous occupe, il suffisait de consulter le dictionnaire de Simin Palay pour y trouver « gàdje (…) outil, ustensile, en Hts-Big. » (…) personne sans grande valeur. »
Jean-Claude Dinguirard. Via Domitia n° 30, 1983.
1983 – Je parol françois, cours d’ancien français 5 téléchargement(s)
Je parol françois est un cours d’ancien français, qui comprend des exercices corrigés, des conseils méthodologiques et un premier lexique.
« Je parol françois » est un livre unique d’ancien français. La plupart des ouvrages actuellement [en 1983] sur le marché ne visent qu’un aspect de la langue (par exemple : la phonétique historique), et surtout qu’une catégorie des étudiants concernés par l’apprentissage de l’ancien français (par exemple : les débutants, au niveau de la licence).
Partant du principe que l’apprentissage de l’ancien français reçoit sa sanction principale lors des concours de recrutement, CAPES et Agrégation de Lettres, Classiques et Modernes, on s’est astreint à confectionner
- sous un format réduit d’une centaine de pages
- sans appareil érudit qui l’alourdisse (le renvoi à des ouvrages spécialisés est limité au strict minimum)
- un ouvrage qui facilite l’apprentissage de tout ce qu’il faut savoir (phonétique, grammaire…)
- beaucoup moins sous forme de théorie que d’exercices pratiques
et qui, comportant un chapitre de recyclage,
- peut être utilisé de la licence aux concours,
- par les étudiants, y-compris ceux qui reprennent leurs études après avoir tout oublié de l’ancien français.
Références secondaires
1978 Fantomin et Lupinas 0 téléchargement(s)
Article sous pseudonyme Géo Vadieu
1982 – Heur et malheur d’une définition de la grammaire 3 téléchargement(s)
Heur et malheur d’une définition de la grammaire. Grammatica n° 8 (1980), pp. 1-8
Parmi les références bibliographiques de l’article, on trouvera en ligne :
- Histoire de la langue française des origines à 1900, François BRUNOT , 1933
- Dictionnaire national, Bescherelle, 1856
- Dictionnaire raisonné des difficulté grammaticales et lexicales de la langue française, Laveaux, 1846 également sur Wikisource
- Néologie ou Vocabulaire de mots nouveaux : à renouveler, ou pris dans des acceptions nouvelles, Mercier, 1801
- Gasconismes corrigés, Desgrouais, 1766
- Dictionnaire d’Argot de Grandval : le vice puni, 1725 voire une édition antérieure
- Dictionaire comique de Le Roux, 1750
- Observations de M. Ménage sur la langue française, 1672
- Curiosités françaises, Oudin, 1640
- Dictionnaire universel, Furetière, 1690
- Tesoro de las dos lenguas, Oudin, 1607 non cité, mais en français sur Gallica
- L’art de parler et d’écrire, Wailly, 1809
- La mécanique des langues, Abbé Pluche, 1751
- Les Tropes, Dumarsais, 1818
- Grammaire françoise à l’usage des pensionnats, par Charles-Constant Le Tellier. 59e édition, revue et augmentée par M. Gabriel Le Tellier
- Éléments de la grammaire française, Lhomond, 1836
- Grammaire françoise simplifiée ou Traité d’orthographe, Domergue, Urbain, 1778
- Manuel Lexique, Abbé Prévost, 1750
- Principes généraux et raisonnés de la grammaire françoise : par demandes et par réponses, Restaut, 1730
- Traité de la grammaire françoise (Reprod. en fac-sim.), François-Séraphin Régnier-Desmarais, 1706
- Grammaire générale et raisonnée : contenant les fondements de l’art de parler, Arnaud et Lancelot, 1660
- Essai de grammaire de la langue française : des mots à la pensée, Damourette et Pichon, 1930-1956
Références secondaires
1970, CR La bibliothèque idéale des littératures d’évasion 0 téléchargement(s)
1970, J.-C. Dinguirard, la bibliothèque idéale des littératures d’évasion, magazine littéraire 37_ocr
1976 – Les décrets de Pluviôse, an II 6 téléchargement(s)
Et si l’appât du gain avait accéléré la défaveur de certaines classes sociales envers le » Patois » ?
Les décrets de Pluviôse an II. Revue de Comminges, 1976, n°89-3, pp. 353-5.
Article mis en ligne avec l’aimable autorisation de la Société des Etudes de Comminges et de la BnF pour Gallica.
1981 – L’adjectif Panal : l’énigme persiste 3 téléchargement(s)
Articles jumelés de André Soutou et Jean-Claude Dinguirard, sur l’unique trace écrite de « panal » comme adjectif.
1981 – Gargantua, entre les Celtes et Lefranc 9 téléchargement(s)
1980, J.-C. Dinguirard, Gargantua entre les Celtes et Lefranc, Via Domitia 23.
L’auteur mène ici une enquête littéraire et linguistique sur les origines de Gargantua et ses liens avec les traditions populaires. Il montre qu’une pluralité de chroniques gargantuines ont précédé les Grandes et inestimables cronicques, qui n’est probablement pas l’édition originale, mais une édition revue et augmentée qui par inadvertance conserve la table des matières d’une édition antérieure puisqu’elle ne lui correspond pas.
L’auteur souligne ensuite le fait que les chroniques gargantuines se rattachent fort explicitement, par Merlin et par Artus, à la matière de Bretagne sans pour autant que celle-ci fasse apparemment état de Gargantua. Toutefois, il peut ne s’agir que d’un pur artefact de littérateur, comme cela s’est observé ailleurs.
L’auteur nous livre une analyse linguistique du nom « Gargantua », un nom d’origine occitane et qui n’a pu naître que dans une région où l’amuïssement de -t fut précoce : la Provence.
L’auteur enfin salue les travaux de la Société de Mythologie française, notamment ceux de H. Dontenville et du professeur Henri FROMAGE , qui ont mis au jour dans le légendaire gargantuin la présence d’une sorte de palimpseste rousselien grâce aux syllabes obsédantes Moul- et Borb- que l’on retrouve dans le nom même de Mulat-Barbe : le Gargantua de H. Dontenville se superposent tout à fait au Mulat-Barbe gédrois (et à Millaris, de Lesponne).
Si l’auteur conclue à l’improbable celtité de Gargantua mais se réjouir de l’existence de cette hypothèse, puisque « Métamythiquement parlant, la prolifération du sens est signe de vie et preuve de santé ».
Quelques liens et documents d’intérêt :
- François Girault, La grande et merveilleuse vie du trespuissant et redoubte Roy de Gargantua, translatée du grec en latin, & de latin en francoys
- Anonyme, Les grandes et inestimables Croniques : du grant et enorme geant Gargantua : Contenant sa genealogie/ La grandeur & force de son corps. Aussi les merveillieux faictz darmes quil fist pour le roy Artus / comme verrez cy apres. Imprime nouvellement. 1532 (Nouvellement imprimées a Lyon.), également :
Parmi les références bibliographiques de cet article :
- Ronjat, Jules, Grammaire istorique des parlers provençaux modernes, Montpellier, 1930 sqq.
- Sebillot, Paul, Gargantua dans les traditions populaires, 1883 (réédité depuis, en librairie)
- Guiette, Robert, Li conte de Brétaigne sont si vain et plaisant. Romania, 1967, 1, pp. 1-12.
« Rabelais est-il mort ? Voicy encore un livre.
Non, sa meilleure part a repris ses esprits,
Pour nous faire présent de l’un de ses escrits
Qui le rend entre tous immortel et fait vivre.
Nature Quite »
- 1980, Gargantua entre les Celtes et Lefranc, Via Domitia 23_OCR_ocr
- François Girault, La grande et merveilleuse vie du trespuissant et redoubte Roy de Gargantua, translatée du grec en latin, & de latin en francoys.
- Anonyme, Les grandes et inestimables Croniques du grant et enorme geant Gargantua Contenant sa genealogie 1532 Nouvellement édité à Lyon
- Dinguirard, J.-C., Notes, Gragantua dans la tradition populaire
Références secondaires
1980 – Langue tortüe = langue d’oc 6 téléchargement(s)
Article écrit avec C. Anatole, à partir d’une phrase de Joseph-Juste Scaliger citée à l’entrée « Langue » du dictionnaire de Furetière.
Références secondaires
- 2005. L'imaginaire de la langue grecque au Moyen Âge [article] Jacqueline Cerquiglini-Toulet. Publications de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres / Année 2005 / 16 / pp. 147-157
- 1990. Aux origines du discours francophoniste : le meurtre des patois et leur rachat par le français [article] Philippe Gardy Langue française / Année 1990 / 85 / pp. 22-34
1980 – Soutenance de thèse de Xavier Ravier 2 téléchargement(s)
Le récit mythologique en Haute-Bigorre : essai d’ethnolinguistique.
Cet article rend compte de la soutenance de cette thèse.
1979 – Théophile Cailleux, toponymie visionnaire ? 4 téléchargement(s)
Références secondaires
1978 – Joseph Juste Scaliger : Diatriba de hodiernis francorum linguis 3 téléchargement(s)
Joseph Juste Scaliger : Diatriba de hodiernis francorum linguis, Via Domitia n° 20-21, pp. 139-143. Article écrit avec Christian Anatole.
Nous croyons comprendre de cet article de dialectologie, qu’il met en évidence un texte impossible à traduire en français du XVIe siècle, quand il était alors aisé de l’écrire en latin ou en grec.
Références secondaires
- Gilles Guilhem Couffignal. ”Est-ce pas ainsi que je parle ?” : la langue à l’œuvre chez Pey de Garros et Montaigne. Littératures. Université Toulouse le Mirail - Toulouse II, 2014. Français. ffNNT : 2014TOU20106ff. fftel-01259019
- Guilhem Pépin, « Genèse et évolution du peuple gascon du haut Moyen âge au XVIIe siècle », Modèles linguistiques [En ligne], 66 | 2012, mis en ligne le 28 février 2013, consulté le 21 février 2020.
- 2005, Field, Thomas. Présent et passé de la langue gasconne. La voix occitane. Actes du VIIIe Congrès de l’Association Internationale d’Études Occitanes, Bordeaux, 12-17 octobre [sic] 2005, réunis et édités par Guy Latry, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 2009, 2 vol.
1978 – Projet d’orthographe d’apparat – Brrhüsgë gd Ürrhghtücrrhigtph gd igtbigtrrhigt 37 téléchargement(s)
Le sujet de la réforme de l’orthographe a fait couler beaucoup d’encre. J.-C. Dinguirard propose ici un projet qui réconcilie réforme et préservation des formes spécifiques.
Ce projet date de l’époque de l’occultation du Cymbalum Pataphysicum : aucun article ne paraissait alors avec signature, mais sous l’égide d’une Sous-Commission, ici la Co-commission de Vêture.
La paternité de J.-C. Dinguirard est formellement révélée en 2020, page 59 de « Collège de ‘Pataphysique – Anthologie Pataphysique de l’Antiquité à nos jours », aux éditions du Sandre.
André Martinet, à qui J.-C. Dinguirard a communiqué son projet d’orthographe d’apparat, propose en retour dans une lettre de décembre 1978 de pousser l’exercice un cran plus loin en faisant varier la graphie de chaque phonème selon un rythme régulier.
Références secondaires
1981 Rohlfs Gerhard. Catalan provençal et gascon, trois langues jumelles. 5 téléchargement(s)
Droit coutumier en Béarn
En 1906, dans « Nouvelle revue historique de droit français et étranger », E. Meynal propose une hypothèse de filiation entre Lo Codi (voir l’édition de Fitting et Suchier) et la loi des empereurs éditée par Jacques Rogé en 1905 dans Textes additionnels aux anciens Fors de Béarn.
Soulignons le mot de la fin de E. Meynal : « (…) l’hypothèse peut être un procédé fort légitime d’investigation pourvu qu’on en fasse bien ressortir toute l’incertitude actuelle. » , qui est en droite ligne avec l’épistémologie de l’école de dialectologie romane de Toulouse, J.-C. Dinguirard comme en répons huit décennies plus tard dans son « épopée perdue de l’occitan » précisait « convaincu que je suis que le progrès naît de la multiplication des hypothèses ».
- Bibliographie
- 1841, Mazure, Adolphe. Hatoulet, J. Fors de Béarn : législation inédite du 11me au 13me siècle, avec traduction en regard, notes et introduction…
- 1899, Suchier, Hermann. Fünf neue Handchriften des provenzalischen Rechtsbuchs Lo Codi
- 1905, Brissaud, Jean ; Rogé, Pierre. Textes additionnels aux anciens Fors de Béarn. Toulouse, Privat
- 1906, Meynal, E. Nouvelle revue historique de droit français et étranger, pp. 982-391
- 1906, Fitting Hermann, Suchier Hermann. Lo Codi in der lateinischen übersetzung des Ricardus Pisanus
- 1907, Rogé, Pierre. Les anciens fors de Béarn ; études sur l’histoire du droit béarnais au moyen âge
- La nouvelle revue historique de droit français et étranger numérisée sur Gallica
BROCK, Beau. Les origines d’une confusion identitaire : le cas du gascon, thèse. BA, The University of Wisconsin-La Crosse 4 téléchargement(s)
Sommaire :
- Les langues régionales en Europe
- Les origines des gascons
- La nation gasconne
- Qu’est-ce que le gascon ?
- De la mort d’Henri IV
- La Révolution et la renaissance régionale
- Le présent
- Conclusion
- Bibliographie
- Recueil des textes en gascon et en béarnais
- Annexes :
- 1355, lettre écrite par Jean de Mauléon a son seigneur
- 1220, un extrait des fors du Beam
- un poème de Pey de Garros, selon l’orthographe originelle
- Déclaration des droits de l’Homme en gascon (également en ligne ici)
- 1951, Loi Deixonne
1978, Anatole, Christian. Jean-François Bladé Historien de l’Andorre 0 téléchargement(s)
Ourliac, Paul. La Tradition Romaine Dans Les Actes Toulousains Des Xe et XIe siècles 0 téléchargement(s)
1981, Morlet, Marie-Thérèse. Les noms de personne et les toponymes dans le registre des reconnaissances de la seigneurie de Bioule 2 téléchargement(s)
1981 Samaran, Charles. Un manuscrit de St Orens d’Auch 1 téléchargement(s)
1981 Samaran, Charles. Un manuscrit de St Orens d’Auch
Bulletin de la Société archéologique, historique littéraire & scientifique du Gers, Auch, 1981-04, pp. 159-160
Philps, Dennis. Balaguères, Bethmale, Biros : Problématique d’une recherche dialectométrique en zone pyrénéenne ariégeoise 2 téléchargement(s)
- Philps, Dennis. Balagueres Bethmale Biros Problematique d une recherche dialectometrique en zone pyreneenne ariegeoise
- Philps, Dennis. 1986_Automatisation des Atlas Variation linguistique dans l espace
- Philps, Dennis. 1987. La relation entre distance linguistique et distance spatiale dans l'ALG, Actes 1er congrès AIEO, pp. 561-569
- Fossat Philps Microdialectologie dialectometrie Pyr gasc
1967 Verguin, Joseph. La linguistique austronésienne. 0 téléchargement(s)
1973-1977 Imparfait hypocoristique, futur périphrastique, connotations 2 téléchargement(s)
Quelques hypothèses concernant trois innovations morphologiques : futur simple et futur périphrastique ; transformation du passé-simple en passé composé ; substitution dans la langue parlée de « nous » par « on ».
L’imparfait hypocoristique.
Les connotations.
1974, J.-C. Dinguirard, Quelques hypothèses suite – deux imparfaits, Grammatica III
1977, J.-C. Dinguirard, Encore les connotations, Grammatica V
Références secondaires
- Tuaillon, G. Chronique bibliographique. Société de Linguistique Romane Band 42 (1978) Heft 167-168 page 423
- Tuaillon, G. Chronique bibliographique. Société de Linguistique Romane (Herausgeber) Band 39 (1975) Heft 155-156 page 454
- Tuaillon, G. Chronique bibliographique, Revue de linguistique romane, Band 38 (1974) page 533
1979 – Galoureau 0 téléchargement(s)
1976 – Memento de linguistique française 7 téléchargement(s)
1975 – Raymond Roussel 12 téléchargement(s)
Pour le texte de Roussel… par Jean-Claude Dinguirard.
Anecdotes :
Jean Ferry s’est vu refuser en 1952, un article par la revue « Arts » au prétexte du trop grand nombre de références à Raymond Roussel (Cf. Jean Ferry, Une étude sur Raymond Roussel, Arcanes, 1953, p. 214).
En 1967, Jean-Claude Dinguirard enseignait en classe de 6° au collège de Valence d’Agen et ses élèves travaillaient sur les données des Boucles du petit sentier. Il a fallu expliquer à l’inspecteur Pédagogique Régional, Monsieur P., qui était Raymond Roussel dont il n’avait alors jamais entendu parler.
- Sur une note de Raymond Roussel dans les NIA, Grammatica IV, 1975_OCR
- 1975, Dinguirard, J.-C. Archéologie roussellienne le fédéral à semen-contra, actes premier colloque, Oleyres
- OCR 1968, Dinguirard, J.-C., La logique de Roussel, Subsidia Pataphysica n° 6, pp. 60-68_ocr
- J.-C. Dinguirard, lettre à Jean Ferry sur les NIA
Références secondaires
- (en) Mark Ford, Raymond Roussel and the Republic of Dreams, Cornell University Press, 24 janvier 2019
- 1993, Petit dictionnaire de "Locus solus" De Patrick Besnier, Pierre Bazantay
- (en) Ilane Jody Goodman, Resonant Structures in the Novels of Raymond Roussel, University of California, San Diego, Department of Litterature, 1983
- Tuaillon, G. Chronique bibliographique, Société de Linguistique Romane (Herausgeber) Band 40 (1976) Heft 157-158, page 199
1979 – Erotica Verba chez Maynard 2 téléchargement(s)
Etude du vocabulaire érotique chez Maynard. Une commande du professeur J.P. Lassalle.
Références secondaires
1973 – Nécrologie de Jean Séguy (1914 – 1973) 9 téléchargement(s)
1973 – Faut-il appeler un chat un chas ? 3 téléchargement(s)
Article d’étymologie critique, en lien avec les Structures étymologiques du lexique français de Pierre Guiraud.
Repris dans l’Organographe n°27 du Collège de ‘Pataphysique.
Références secondaires
- Il Liuto Rivista della Società del Liuto, Numero 14, maggio 2017
- Danièle Dossetto, « Du tablier aux vêtements fendus », Terrain [En ligne], 29 | septembre 1997, mis en ligne le 21 mai 2007, consulté le 20 septembre 2020. DOI : https://doi.org/10.4000/terrain.3255
- Terrain, n° 29/sept. 1997: Vivre le temps De Alban Bensa, Collectif
1972 – De quelques tendances dans la répartition des suffixes ethniques -ais et -ois 2 téléchargement(s)
Les deux suffixes -ais et -ois sont les variantes d’un morphème unique. Leur répartition ici analysée de manière quantitative, n’est – très probablement – pas aléatoire. Plusieurs hypothèses sont proposées.
Mots clé : phonétique ; phonologie ; morphologie ; ethnolinguistique ; étiologie ; linguistique ; ethnolinguistique
Références secondaires
1969 – Petit lexique de terminologie linguistique 1 téléchargement(s)
1969, Petit lexique de terminologie linguistique, Université de Toulouse
1980 – Pour une sémantique du silence 10 téléchargement(s)
Un tel titre se passe forcément de commentaire.
Références secondaires
1979 – Les constantes du sens 7 téléchargement(s)
1979, J.-C. Dinguirard, Les constantes du sens, cahiers du CISL n° 1, pp. 9-30
1966- Esquisse d’une sémantique du ha-ha 3 téléchargement(s)
Dessins de J.-C. Dinguirard – Faustroll Evêque marin Mensonger Panmuphle Bosse de Nage
1966, J.-C. Dinguirard, Esquisse d’une sémantique du ha-ha, Bulletin de la Faculté de Catachimie réed. Monitoires n°4 pp 26-31
Voir aussi Pour une sémantique du silence
1970-1983 Carte des langues du Caucase NaN téléchargement(s)
Carte offerte et probablement réalisée par Jacques Allières.
Daugé, Césaire – Le mariage et la famille en Gascogne d’après les proverbes et les chansons et autres articles 6 téléchargement(s)
Le fichier de 300 pages proposé dans cet article-ressource compile « Le mariage et la famille en Gascogne d’après les proverbes et les chansons ». Le tableau ci-après inventorie et pointe vers les bulletins de la société de Borda qui publient l’abbé Césaire Daugé et qui sont disponibles sur Gallica.
TITRE | ANNÉE |
Le mariage et la famille en Gascogne d’après les proverbes et les chansons. (50 pages) | 1913 |
Le mariage et la famille en Gascogne d’après les proverbes et les chansons (suite). pp. 35-68 ; pp. 141-167 ; pp.221-296 | 1914 |
Le mariage et la famille en Gascogne d’après les proverbes et les chansons (suite). pp. 375-438 ; pp. 509-548 ; pp. 375-390 ; pp. 391-438 ; pp. 509-548 | 1915 |
Le mariage et la famille en Gascogne d’après les proverbes et les chansons (suite). pp. 145-160 | 1922 |
Le mariage et la famille en Gascogne d’après les proverbes et les chansons (suite). pp. 1-18 ; pp.45-61 ; pp.93-110 ; pp. 159-174 ; | 1923 |
Le mariage et la famille en Gascogne, d’après les proverbes et les chansons (suite et fin). pp. 1-16 ; pp. 85-101 ; pp. 121-137 ; pp. 189-205 ; | 1924 |
Le mariage et la famille en Gascogne, d’après les proverbes et les chansons (suite et fin). pp.1-17 ; pp.53-69 ; pp. 105-109 ; pp. 113-115 ; pp. 117-133 ; pp. 223-239 | 1925 |
Le mariage et la famille en Gascogne, d’après les proverbes et les chansons (suite et fin). pp. 1-17 ; pp. 53-69 | 1926 |
Le mariage et la famille en Gascogne, d’après les proverbes et les chansons (suite et fin). pp. 12-28 ; pp. 88-104 ; pp. 12-88 ; pp. 25-sqq ; pp. 245-261 | 1927 |
Le mariage et la famille en Gascogne, d’après les proverbes et les chansons (suite et fin). pp. 27-42 ; pp. 103-120 ; pp. 197-212 ; pp.27 103 94 245 ; pp. 246-261 ; | 1928 |
La reconnaissance à Bégaar au XVIIIe siècle
Le mariage et la famille en Gascogne, d’après les proverbes et les chansons (suite et fin). pp. 25-40 ; pp. 98-113 ; pp. 174-190 ; pp.230-245 |
1929 |
Le mariage et la famille en Gascogne, d’après les proverbes et les chansons (suite et fin). pp. 33-48 ; pp. 80-96 | 1930 |
Le trésor de Sames (Basses Pyrénées). | 1923 |
Les Lahire Vignoles sont de Préchacq-les bains
La Dot de Marguerite Duboscq, première novice de Ste Claire à Tartas, 1638. P. 1925. |
1925 |
Procès verbal de la convocation des Trois Etats de la Sénéchaussée des Lannes à Dax (1649). | 1913 |
1962, Annales de l’école nationale des eaux et forêts – Froidour en Comminges 3 téléchargement(s)
Sous Colbert, pour alimenter la Marine Royale.
Lupin, Fantomas, Jarry… Du premier Régent de Thermosophie 0 téléchargement(s)
L’ensemble des articles de Jean-Claude Dinguirard, Régent de Thermosophie, publiés et parfois réédités par le collège de ‘Pataphysique de 1966 à 1987 (voire au-delà) peuvent être achetés en ligne sur le site du Dr Faustroll, qui propose bien d’autres remèdes à la platitude et aux généralités. L’Organographe n° 27 en particulier, est dédié au Régent à titre posthume. Quelques articles seulement sont proposés sur ce site, identifiables par le tag « Pataphysique ».
- 1966 – 1967 : La revue des études lupiniennes
- 1966 – Esquisse d’une sémantique du ha-ha
- 1978 – Projet d’orthographe d’apparat – Brrhüsgë gd Ürrhghtücrrhigtph gd igtbigtrrhigt
- 1969 – NUbú Rei (Gasc.)
- 1967 à 1975 – Articles relatifs à Raymond Roussel et à ses palimpsestes
- 1978, Fantomin et Lupinas, revue Europe, n° consacré à Fantomas n° 590 – 591
- 1979 – Un lustre d’études lupiniennes
- 1979, Le lecteur en peau de lupin, revue Europe n° consacré à Arsène Lupin
- 1980 – Pour une sémantique du silence
- Décryptages [l’alphabet G, C, B ; le Sieur de Neri en Verbos ; Russien], Cymbalum Pataphysicum n° 11, pp. 52-53 (ci-après)
- 1980 – Comptes rendus :
- 1981, Revue Europe – Numéro consacré à Alfred Jarry
- 2020 – Notes relatives à Onésime et Ubu Cocu, Ubu sur la bute (Le Publicateur du Collège de ‘Pataphysique, juin 2020)
Ubu résistant au cubisme. Source : Ubu ibère, L’Ymagier du Père Ubu, p. 22.
Ex libris Dinguirard : une gravure d’évêque marin – voir notre article publié sur Wikipédia. Ce choix ne doit rien au hasard. L’évêque marin est mentionné pour la première fois en 1517 dans les Dieviesekroniek ou Chroniques des Pays-Bas, par Cornelius Aurelius, puis importé en France en 1554 par Guillaume Rondelet, naturaliste occitan de renom. C’est à lui que cette créature légendaire doit d’avoir inspiré de nombreux scientifiques parmi lesquels Belon, Gesner, Aldrovandi et Ambroise Paré ; les géographes d’un monde méconnu ; des cléricaux, parmi lesquels figurent Henri de Sponde, Georges Fournier ou encore les pères de Trévoux ; des auteurs littéraires enfin tels que du Bartas, Heyns, Nerval, Alfred Jarry bien sûr mais aussi après lui, Anatole France et Marguerite Yourcenar.
Jean-Claude Dinguirard signe ainsi plusieurs articles sous le pseudonyme Marin Levesque (ou M.L.), dans les revues Via Domitia et Europe.
Nota : le poisson-moine est un lui aussi un de ces êtres marins dont l’apparence a été comparée aux moines terrestres. Les lecteurs de Via Domitia en ont vu une gravure dans le 2ème numéro de 1982, page 48.
- 1978, Dinguirard Vadieu, Fantomin et Lupinas, Europe 590 591, pp. 108-111
- 1979, Dinguirard, Le lecteur en peau de Lupin, Europe 604 605, pp. 67-77
- Décryptages [l’alphabet G, C, B ; le Sieur de Neri en Verbos ; Russien], Cymbalum Pataphysicum n° 11, pp. 52-53_ocr
- 1981-Dinguirard-J.-C.-LAllais-retors-de-Jarry.-Europe-n°-623-624.-pp-125-130
- 1981, Dinguirard, J.-C. Ubu et Ybex. Europe n° 623 624. pp 133-134
- 1981, Dinguirard, J.-C. Un autre langage de Jarry. Europe n° 623 624. pp 134-137
1966, Dinguirard, J.-C. Discours lors de la distribution des prix au CES de Valence d Agen 1 téléchargement(s)
Le loisir est le propre de l’homme.
Vagabondage historique et philologique autour des notions de travail et de repos, ainsi que de leurs valeurs relatives. Pour le plaisir du texte, et de la citation finale du Docteur Sandomir : « Les vacances sont un Devoir : et même le Devoir ».
« Ce n’est pas tant la quantité de savoir qui importe, que la part que vous lui donnez en vous (…) un peu de savoir et beaucoup d’esprit, beaucoup d’activité de l’esprit ».
BLADE, Jean-François 0 téléchargement(s)
- 1883, Bladé, J.-F., quatorze superstitions populaires de la Gascogne
- 1881, Bladé, J.-F., seize superstitions populaires de la Gascogne
Abbé DAMBIELLE, Honoré 3 téléchargement(s)
- En téléchargement ci-après :
- 1907, Dambielle, H. La sorcellerie en Gascogne
- A consulter derrière ces liens ailleurs sur le web : Nos proverbes gascons
Georges OUSSET, libraire, La bible d’or 22 rue du Taur. 2 téléchargement(s)
Georges accueillait chaque impétrant comme une Sybille reçoit le suppliant. Tout en douceur, il vous désarme, vous met à nu et vous oriente. Et comme face à un oracle, on est libre de refuser ou d’accepter, même si cela ne change rien. Il ne lisait pas Le Monde, qui sans rancune lui consacre un bel hommage.
Georges était un tempérament. Un sacré tempérament. Un tempérament de résistant, le courage de dire, le refus de fléchir et le tout, avec beaucoup de douceur. Une douceur qui désarme tandis que le verbe est parfois incisif.
Pour s’en convaincre, on se délectera de son interview – paradoxalement à la suite de celle de M. Bezagu, librairie Castella – parue au Magazine Littéraire n°76 de mai 1973, page 42, où il déclare au journaliste J.-J. Brochier « (…) il y a au moins dix ans que je n’ai pas ouvert un journal littéraire. Les plus gros impairs que j’ai commis de ma carrière, c’est lorsque je lisais des journaux littéraires (…) je répétais ce que disaient les critiques et je disais d’énormes bêtises. »
Christian Authier écrit à son sujet : « Certains lieux sont indissociables de la personne qui l’anime. Ce fut le cas avec La Bible d’Or, librairie sise au 22 de la rue du Taur à Toulouse, que Georges Ousset tint des années cinquante jusqu’au début des années 2000 avant sa disparition en 2003. Plusieurs générations de toulousains ont appris à lire grâce à lui et la mémoire de ce passeur est encore vivace. On croisait dans cette minuscule échoppe, où un geste distrait pouvait faire tomber une pile de livres en équilibre, des universitaires, des érudits locaux, des étudiants et surtout toute une faune d’originaux venant converser avec le maître des lieux.
Car La Bible d’Or tenait autant de la librairie que du salon littéraire et du cabinet de curiosités. La renommée de l’endroit et de son propriétaire dépassa rapidement les murs de la ville. Outre ses amis écrivains vivant à Toulouse (José Cabanis, Kléber Haedens, Bernard Maris), Georges Ousset recevait souvent la visite de ceux attirés par la réputation de ce libraire hors du commun. Quand il n’aimait pas leurs livres, il faisait semblant de ne pas les reconnaître… Nous ne citerons pas les noms. Ce n’était pas le cas lorsque Roger Nimier passait la porte.
Si « Monsieur Ousset » – comme on l’appelait souvent dans un mélange de respect et d’affection – aimait les Hussards, André Fraigneau, Aragon, Abellio, Jules Renard, Dumas, Balzac ou Bernanos, les maîtres de la Série Noire n’avaient pas de secrets pour lui et il restait attentif aux nouveaux talents. Impossible à propos de son Panthéon littéraire de ne pas évoquer Le Maître et Marguerite de Boulgakov dont il se fit l’inlassable passeur au point d’en écouler des milliers d’exemplaires au fil des ans.
Quand on entrait dans La Bible d’Or, il n’était pas rare d’en sortir avec un tout autre livre que celui que l’on était venu chercher. « Comment ? Vous n’avez pas lu cela ? », lançait en levant les yeux au ciel. D’autres fois, il vous glissait précautionneusement entre les mains un James Hadley Chase tel un talisman en chuchotant : « Vous le paierez si le livre vous plait… ». Il y avait de l’acteur chez cet homme qui prenait des mines faussement effarouchées pendant qu’il distillait quelques insolences. Monsieur Ousset ressemblait à un moine qui aurait été défroqué pour avoir trop fréquenté ce l’on appelait « l’enfer » des bibliothèques. Cependant, La Bible d’Or avait tout d’un petit paradis. C’était un lieu de mémoire et de partage, hors du temps et par là même assez éternel. »
Lire aussi l‘article de Christian Laborde.
Comme on pouvait s’y attendre, sa bibliothèque contenait des trésors : le livre d’heures de la Vierge à l’usage de Toulouse, préempté par la bibliothèque municipale de la ville et espérons-le, prochainement en ligne.
Références secondaires
1974. FOSSAT, J.-L. Contribution à l’étude de l’expression du vent d’Autan en domaine linguistique occitan 5 téléchargement(s)
Pour un linguiste réaliste de l’école toulousaine de dialectologie, l’analyse du signifié Autan passe par la méthode de la géographie linguistique : lecture de cartes où figure le signifiant Autan. Sur les tables de dépouillement des faits linguistiques est pratiquée une série de mesures qui ont pour objectif d’apprécier la distance linguistique qui sépare les unités ponctuelles des cartes linguistiques où figure le signifiant-signifié Autan: typologie des bases lexicales (c’est-à-dire état des faits linguistiques bruts) — typologie sémantique, car le signifiant-signifié Autan n’est pas univoque.
Cette analyse est pratiquée sur la base des données des Atlas linguistiques de la Gascogne, du Massif Central et du Lyonnais; ainsi que sur des sondages opérés dans Y Atias linguistique du languedocien occidental, en cours d’élaboration.
Dans sa conclusion, l’auteur réaffirme par une référence implicite à l’Ars difficillimma nesciendi son allégeance à l’école de dialectologie toulousaine fondée par Jean Séguy : « Certaines de ces formations ne sont pas d’interprétation facile : pourquoi Autan blanc ~ noir? Pourquoi Autan mâle? Pourquoi le masculin Autan est-il devenu féminin — à condition que le problème se pose en ces termes? Les virtuoses ne manquent pas pour répondre à ces questions; mais là n’est pas pour nous le problème; car pour nous, ce qui compte, ce n’est pas l’inutile et nuisible virtuosité, mais les opérations manuelles sur ce que dit, dans sa langue vivante, le peuple occitan. »
1982, Ravier Xavier. Le thème lur dans le lexique gascon 5 téléchargement(s)
1982, Ravier Xavier. Le thème lur dans le lexique gascon, Festschrift für Prof. Dr Johannes Hubschmid, Berne, pp. 937-952
Références secondaires
- Ravier, Xavier. Réflexions sur la situation linguistique de l’Aquitaine à l’époque prélatine et dans les débuts de la romanisation: acquis et perspectives nouvelles
- Ravier Xavier. Géolinguistique et toponymie : un exemple gallo-roman méridional. In: Nouvelle revue d'onomastique, n°27-28, 1996. pp. 19-45.
Bibliographies de linguistes 4 téléchargement(s)
- Eléments de bibliographie de Jacques Allières, de 1954 à 1981
- source : Via Domitia n° 27, 1982-1, pp. 85-87
- Bibliographie de Christian Anatole
- Notices bio-bibliographique de Kurt Baldinger (jusqu’en 1974)
- sources : H.P. Schwake, RLR, Walter Bodemer (55° anniversaire) et presse (60° anniversaire). Voir aussi l’entrée Wikipedia
- Lefèvre, Edmond. 1907. Bibliographie sommaire des œuvres de Camille Chabaneau, Romanische Forschungen, XXIII p. 1093-1107
- Bibliographie de Jean-Claude Dinguirard
- source : Dinguirard, J.-C. et F.
- Esquisse de Bibliographie de J.-L. Fossat v 04 03 2024
- Essai de bibliographie de Henri Polge
- sources : Auch, Bouquet, 1974 ; fonds J.-C. Dinguirard, 1978.
- Eléments de bibliographie de Xavier Ravier
- Bibliographie de Jean Séguy
- source : J.-C. Dinguirard essai de bibliographie : Jean Séguy, Via Domitia n° spécial, volume 1, tome 14, pp.7-24 et compléments bibliographiques Via Domitia n°23, 1980-1
- Eléments de bibliographie de André Soutou
- sources : Jean-Claude Dinguirard ; Persée
- 1978, J.-C. Dinguirard, Bibliographie de Jean-Séguy, Via Domitia T 14, n° special Tome 1, pp. 7-24_ocr
- ALLIERES, Jacques, Bibliographie de J. Allières. Via Domitia n°27 (1982-1), pp. 85-87._ocr
- Essai de bibliographie partielle de Xavier Ravier
- Bibliographie-de-Jean-Claude-Dinguirard
- Essai de bibliographie partielle d’André Soutou
- Notices bio-bibliographiques de Kurt BALDINGER
- Bibliographie Henri POLGE
Fritz KRÜGER, ethnolinguiste du domaine Roman
J’ai découvert Fritz Krüger en parcourant la bibliographie de la thèse Ethnolinguistique de la haute-vallée du Ger. Surpris par le nombre d’ouvrages cités en référence et notamment par celui relatif au Luchonnais, c’est ensuite pour moi la découverte de l’école des mots et des choses, la prise de conscience de l’ampleur et de la précision – des partis-pris, parfois – des travaux linguistiques et dialectologiques allemands du début du XXe siècle.
S’en est suivi un important travail de collecte documentaire, avec sa part de joies lorsque je reçois par exemple, Die Hochpyrenäen dédicacés à Max Léopold Wagner par Fritz Krüger, ou encore l’intégrale de Volkstum und Kultur der Romanen issue de la collection personnelle de M.L. Wagner. Certains textes sont devenus fort rares, il y a je crois un enjeu de préservation (le désherbage intervient avant la numérisation, avant l’échéance des droits d’auteur).
Sa bibliographie compte plus de 400 titres : Olbrich l’a établie jusqu’en 1952 (Bibliographie de Fritz Krüger 1 sur 2) Moldenhauer l’a complétée définitivement.
- Studien zur Lautgeschichte westspanischer Mundarten auf Grund von Untersuchungen an Ort und Stelle; mit Notizen zur Verbalflexion und zwei Übersichtskarten. 1914
- [Reseñas] Georg Friederici, Amerikanistisches Wörterbuch. Hamburg, Cram, de Gruyter & Co., 1947, 4°, 722 págs. numeradas. Universitat Hamburg. Abhandlungen aus dem Gebiet der Auslandskunde. Band 53. Vol. 2 Núm. 4 (1948), pp; 381-392
- [Reseñas] Gerhard Rohlfs, Germanisches Spracherbe in der Romania. Mit 5 Abbildungen und 17 Karten. München, Verlag der Bayerischen Akademie der Wissenschaften, 1947, 36 págs. numeradas. [ = Sitzungsberichte der Bayerischen Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-historische Klasse, Jahrgang 1944-46, Heft 8.], Nueva Revista de Filologia Hispanica, Vol. 3 Núm. 2 (1949)
- [Reseñas] Guzmán Álvarez, El habla de Babia y Laciana. C. S. l. C., Madrid, 1949. 337 págs. + 46 láms. (Revista de Filología Española, Anejo XLIX). Vol. 4 Núm. 4 (1950), pp. 395-404
- Cosas y palabras del Noroeste ibérico, NRFH IV, Vol. 4 Núm. 3 (1950), pp. 231-253
- Acerca de las raíces onomatopéyicas « casc-« , « cosc-« , « coc- » Y « croc-« , Nueva Revista de Filologia Hispanica, Vol. 6. n° 4, pp. 1-32, 1952
- [Reseñas] Hans Oster, Die Hervorhebung im Spanischen. [Tesis doctoral de Zürich]. Buchdruckerei Fluntern, Zürich, 1951. 199 págs., Nueva Revista de Filologia Hispanica, Vol. 6. n° 4, pp. 179-387, 1952
- [Reseñas] Lorenzo Rodríguez-Castellano, La variedad dialectal del Alto Aller. Diputación de Asturias, Instituto de Estudios Asturianos, Oviedo, 1952. 351 págs. Nueva Revista de Filologia Hispanica, Vol. 6. n° 4, pp. 387-390, 1952
- Alonso Zamora Vicente, Léxico rural asturiano. Palabras y cosas de Libardón (Colunga). Universidad de Granada, 1953; 189 pp., con 29 láms. (Colección filológica, 6), Vol. 11 Núm. 2 (1957)
- En torno a dos palabras salmantinas: « bica », « antruejo », Vol. 7 Núm. 1/2 (1953), pp. 170-182
- El perfecto de los verbos -ar en los dialectos de Sanabria y de sus zonas colindantes, Revista de Filología Española, Vol. 38 Núm. 1/4 (1954), pp. 45-82.
- Aportes a la fonética dialectal de Sanabria y de sus zonas colindantes, Revista de Filología Española, vol. 48 n°. 3/4 (1965)
- Preludios de un estudio sobre el mueble popular, Boletin de Filologia, Chile, t VIII, 1954-1955, pp. 127-204
- El hogar y el mobiliario popular, Boletin Ilha Terceira, t. 14, 1956, pp. 90-124
- A lo largo de las fronteras romania, Anales del Instituto de Lingüística, t VI, 1957
- El mobiliario popular en los países románicos. [Tomo B]. (Anales del Instituto de Lingüística, VII). Mendoza, 1959. 226 págs.
- Krüger, Fritz. El mobiliario popular en los países románicos: La cuna. [Tomo C]. (Sobretiro de la Revista de Dialectología y Tradiciones Populares, tomo XVI cuaderno 1). Madrid, 1960. 114 págs
- Aportes a la tipología del salero. Sep. del Homenaje a Dámaso Alonso, tom. II. Ed. Credos, Madrid, 1961
- Divagaciones sobre formas primitivas de saleros y de objetos afines, Munibe, 1-2. Homenaje Telesforo Aranzadi, 1962
- El mobiliario popular en los países románicos [Tomo A]. (Suplemento III da Revista Portuguesa de Filología). Coimbra, Faculdade de Letras da Universidade de Coimbra, Instituto de Estudos Románicos, 1963. 933 págs
- Galicia vista por un extranjero. Buenos Aires, Opinión Gallega, año XII, núm. 170, Agosto-Septiembre
- Contribuciones a la geografía léxica del NO de la Península. Revista de Dialectología y Tradiciones Populares; Madrid Vol. 13, N° 1, (Jan 1, 1957): 3
Abbé Arnaud FERRAND, curé de Baurech (20.04.1849 – 04.02.1907), poète aquitain du Médoc, premier Félibrige girondin en Bazadais 5 téléchargement(s)
Biographie, bibliographie, composition musicale de l’abbé Arnaud Ferrand. [Télécharger sa bibliographie complète]
Appel à contributions : toute personne qui aurait copie des peintures d’oiseaux, dessins, études ornithologiques, homélies, cours de rhétorique, partitions ou poèmes absents de cet article, est cordialement invitée à m’en transmettre un scan, une copie ou simplement à m’informer de son existence. SVP contactez moi via ce formulaire de Contact.
Biographie
L’abbé Ferrand est né à St Pierre de Mons le 20 avril 1849, et mort le 4 février 1907. Il termine ses études au grand séminaire de Bordeaux en 1873 [Voir Sources : « Statistique générale… »], puis enseigne la rhétorique en classe de seconde au petit séminaire de Bordeaux de 1873 à 1883 [Revue illustrée du Tout-Sud-Ouest, mars 1907, pp. 85-86]. Agé de 33 ans, il abandonne l’enseignement et devient curé de la paroisse de Baurech, qu’il ne quittera pas. Les revues qui le publient le désignent le plus souvent comme l’abbé A. Ferrand, plus rarement comme chanoine [Actes 1901 ; Revue de Comminges 1893] ou chanoine honoraire [revue catholique de Bordeaux, 1895]. Sa renommée en tant que poète et que « diseur » traverse l’Occitanie : de Bordeaux à Maillane en passant par Saint Bertrand de Comminges.
Fin août 1879, l’abbé Ferrand rencontre pour la première fois Frédéric Mistral et Joseph Roumanille, à Avignon dans la librairie de ce dernier. Il en évoque le souvenir dans « Une soirée à Maillane », Revue catholique de Bordeaux, 1891, parlant de F. Mistral en des termes élogieux : « le Maître », ou encore « lou bèu Frederi ». C’est là que l’abbé s’entend qualifier de « Félibre d’Aquitaine » par Mistral, dont l’épouse comprend parfaitement l’occitan et demande lecture d’extraits de « La Rabagassade ». Ferrand exprime quelque gêne relative à l’écriture de La Rabagassade, un texte burlesque, une œuvre de jeunesse, satire politique virulente et burlesque qui dresse des républicains qui renversèrent le second empire en 1870, le portrait d’hommes lâches (« Il s’arme d’un couteau… à couper le papier / d’un double canon… de culotte ») et méprisants pour le peuple. Ainsi à la quatrième veillée : « Le peuple est une bonne bête / Qui aime le son de la cymbale. ; / Le bâton ne lui fait aucun mal : / un peu de son, et il avale tout (…) / Oh la bonne vache à lait. »
Un texte dont Mistral loue « la verve endiablée » et dont « quelques fragments ont l’honneur de représenter la Gironde dans lou Trésor dou Félibrige ». Le propos de l’abbé Ferrand quant aux répercussions de son œuvre chez Mistral – « quelques fragments » – est ici bien modeste comme à son habitude. Car Mistral, dans Lou Trésor dóu Félibrige, cite entre 97 et 112 fois l’abbé A. Ferrand [source : Lou Trésor dóu Félibrige numérique]. A la demande de Mme Mistral, l’abbé donne lecture au couple de « lous casse-cans dou Pape – les héros de Patay » (les suisses du Pape), sixième veillée de sa croustillante Rabagassade.
A noter que pour l’abbé Ferrand, Mesté Verdie est un « rimailleur poissard », dont la langue est aussi incorrecte que grasse et qui ne passera jamais pour un poète.
En 1880, l’abbé Ferrand devient mainteneur de la société des Félibres du Midi [Revue illustrée du Tout-Sud-Ouest, mars 1907, pp. 85-86]
En décembre 1883, le Préfet de Bordeaux appuie la demande de mutation de l’abbé Ferrand adressée au « Ministre de la Justice et des cultes », sauf erreur il s’agit alors de Félix Martin Feuillée. L’abbé souhaite mettre un terme à 8 années d’enseignement au Petit séminaire de Bordeaux pour devenir simple curé de Beaurech, « ce qui ne devrait pas nuire à la poésie », écrit-il à son ami Frédéric Mistral. On appréciera que cette demande de mutation, signée pour le compte du Commissaire central et contresignée par le Préfet, mentionne au sujet de Ferrand, qui a publié plus de 3 000 pamphlets en vers contre Gambetta et son gouvernement : « on le dit très instruit (…) il n’a pas manifesté d’opinions politiques » ! [MS 6875 – Archives de la Gironde]
Début 1889 (le 3 janvier ? le 1er Février ? ou le 7 mars selon Monnier en 1910 ?), l’abbé Ferrand, curé de Baurech, 8 rue Saint-James est admis à la majorité des suffrages comme membre résidant de l’Académie de Bordeaux [Actes de l’A. 1889], en est élu secrétaire pour l’année 1890 [Actes de l’A. 1890] et se trouve adjoint à la Commission Linguistique de la fondation La Grange la même année [Actes, 1890]. La revue catholique de Bordeaux s’en réjouit d’autant plus qu’elle « a fait connaitre les poèmes vivants, énergiques et chevaleresques » de l’abbé (Revue catholique de Bordeaux, 1889, p. 99). Lors de son discours (reproduit in extenso par la revue catholique de Bordeaux, 1889, pp. 229-236.), l’abbé déclare sa passion pour l’art et son amour pour la poésie.
Lors de la séance du 8 juin 1899, l’abbé reçoit des condoléances concernant un deuil de famille qui l’a récemment frappé [Actes 1899].
En septembre 1893, l’abbé A. Ferrand devient membre libre de la Société des Etudes de Comminges [Revue de Comminges, T.8, 1893, p. 40]. Cet événement est consécutif au récit très apprécié du poème « Un rêve de Gascon sous le cloître de St Bertrand de Comminges – A M. le Président A. Couget« .
L’abbé Ferrand écrit une seconde lettre de démission à l’Académie pour « raisons intimes » en 1907. L’Académie refuse cette démission [Actes, 1907], mais l’abbé décède peu après. Son décès est signalé en 1907 par les Actes de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux [Actes, 1907, p 72 et page 78] : « (…) le chanoine Ferrand n’était pas seulement le diseur inimitable de nos solennités académiques, mais encore le porte-drapeau de la littérature félibréenne dans notre compagnie. » La date de son décès est précisée au mois de février 1907 [Actes, séance du 19 mars 1908, page 25].
La Revue illustrée du Tout-Sud-Ouest, en mars 1907, indique que l’abbé Ferrand étudiait les oiseaux, qu’il peignait en couleurs.
Suite à son décès, plusieurs candidats demanderont à lui succéder : M. Celles, puis l’abbé Leglise, curé de Gensac, le Dr Régis, professeur de psychiatrie à l’université de Bordeaux, Maurice Laffont, professeur de première au lycée. Mais en 1909 le fauteuil du chanoine Ferrand est cédé à Henry Monnier, romaniste, doyen de la faculté de droit, qui lui rend hommage dans un discours publié aux Actes de l’Académie [Actes, 1909, pp. 44-49]. Monnier retrace notamment les grandes lignes de son œuvre poétique, citant : La Rabagassade ; Paladins et Gascons ; Le confiteor du poète ; Pour la veuve Polycarpe ; Le dentiste pour dames ; Autour de mon clocher ; Aveugle et pauvre.
La société archéologique de Tarn et Garonne lui rend également hommage le 6 février 1907, rappelant les moments forts de leur collaboration et précisant les circonstances de ses obsèques [Bulletin archéologique et historique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1907, pp. 197-198].
Travail au sein de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux
Il soutient l’admission à l’Académie du poète Gaston David [Actes, 1890] qui la quittera le 13 décembre 1894 [Actes, 1894]. En 1893, la candidature de l’abbé G. Pailhès à l’Académie est rejetée au prétexte que le clergé est déjà suffisamment représenté puisqu’il compte deux membres au sein de l’Académie (l’abbé Gaussens et l’abbé Ferrand). Ce malgré un rapport favorable de la commission en charge d’examiner ses titres, commission composée de deux membres dont l’abbé Ferrand [Actes, 1893]. Considérant que ces observations confèrent au vote le caractère d’un procès de tendance, l’abbé Arnaud Ferrand démissionne de l’Académie [Actes, 1893], démission qu’il retire suite à une lettre du Président de l’Académie [Actes 1893]. L’abbé Pailhès sera proclamé membre résident lors de la séance du 10 mai 1894, mais il présente sa démission à la séance du 21 juin la même année [Actes 1894].
L’abbé Ferrand rédige un rapport salué sur les 12 recueils totalisant 12 000 vers reçus par l’Académie dans le cadre de son concours de poésie de 1890 [Actes, 1890, p. 415]. Il rédige à nouveau le rapport sur le concours de poésie de l’Académie en 1892 [Actes, 1893], 1894 [Actes 1895], 1896 [Actes 1896]
Membre de la Commission linguistique de la fondation La Grange, il propose une médaille d’or pour Edouard Bourciez (Etude sur le dialecte gascon parlé à Bordeaux vers 1400 d’après le Livre des Bouillons, les Registres de la Jurade et les chartes de l’époque. – « N’ajos hounto d’augi toun fray, Parla la lengoiio de ta may (d’Astros) ». – Cahier, 21 x 27 cm, Manuscrit, sans date, soumis en 1889 et primé en 1890, 120 feuillets – voir François PIC in RlR ) et une médaille d’argent pour l’ouvrage de Félix Arnaudin « Contes populaires recueillis dans la Grande-Lande, le Born, les Petites-Landes et le Marensin » [Actes, 1890, p. 6], puis en 1895; une médaille d’or pour « Anthologie populaire de l’Albret » de l’abbé Léopold Dardy [Actes, 1895]
En 1896, l’abbé Ferrand propose la médaille de bronze – Reinholdt Dezeimeris propose l’argent – pour l’anthologie ausonienne de J. Hovyn de Tranchère [Actes, 1897], qui sera publiée en 1897 avec en avant-propos, des remerciements adressés personnellement à l’abbé et à d’autres membres adhérents sans citer l’Académie.
En 1899, il est membre de la Commission de Littérature et de Poésie [Actes 1899], ainsi qu’en 1901 [Actes 1901].
Le 12 décembre 1901, H. Minier lui dédie le poème Quo Vadis [Actes, 1901]. La même année, l’abbé Ferrand prend fait et causes en faveur de la climathérapie en Méditerranée [Actes 1901, p. 123].
Récompenses obtenues par l’abbé Arnaud Ferrand pour sa poésie :
- 1883, son poème « La sœur de charité » est primé au concours des Jeux Floraux [Recueil de l’Académie des jeux floraux, 1883]
- 1884, Médaille d’or du concours de poésie de l’académie des sciences et belles lettres de Bordeaux, pour La légende de la Durandal [source : revue catholique de Bordeaux, 1884, p. 282 et Actes de l’Académie des Sciences de Bordeaux, séance du 24 avril 1884, Recueil des Actes 1882-1883 page 693]
- 1890 : médaille d’argent au concours de poésie de la Société des langues romanes pour « La cansoun dou roussinoun«
Nécrologies
- Revue illustrée du Tout-Sud-Ouest, mars 1907, pp. 85-86
- Actes de l’Académie des Sciences (…) de Bordeaux, 1909, pp. 44-49
- Bulletin archéologique et historique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, pp. 197-198
Bibliographie
- 1879, Ferrand, Arnaud. Abbé. La Rabagassade : poème satirique en langue gasconne avec traduction en regard : souvenirs de l’ex-maire de Boutausac
- Etymologie : Rabagas, de Victorien Sardou
- Lire :
- la causerie littéraire in Revue catholique de Bordeaux, 1889, autour de la page 186 et la
- Causerie littéraire sur la Rabagassade, par G. Pailhès publiée la même année.
- Charles Camproux, dans Histoire de la littérature occitane, écrit : » La Rabagassade est un chef d’œuvre du genre satirique, de trois mille six cent cinquante vers, dont les qualités littéraires et linguistiques sont indéniables. C’est un pamphlet d’actualité qui fait une impitoyable satire de Gambetta, de son gouvernement, de la République et des républicains. Document historique de nos jours, cette œuvre demeure remarquable par son ton virulent et la sincérité de la passion. »
- La Rabagassade est le genre de texte que la bonne société de l’époque lit et évoque, tout en se défendant de l’applaudir : voir à ce sujet le discours du successeur de l’abbé Ferrand à l’Académie des Sciences de Bordeaux Actes, 1909, pp. 44-49.
- 1879, Ferrand, Arnaud. Abbé. Frileux. Revue catholique de Bordeaux, p. 6 Dans ce poème, l’abbé Ferrand se fait d’abord l’avocat de l’hiver, dont il est si facile de se protéger du froid lorsqu’on a un foyer et du bois dans l’âtre. Mais il conclue par un appel à la compassion envers les malheureux qui souffrent du froid et n’osent le dire, jusqu’à parfois en mourir. « Frileux » en une demi-page romantique, se résume au même appel que les plus de 320 pages de satire burlesque de « La Rabagassade » : l’appel lancé à ceux qui sont à l’abri du froid, de la faim et des combats, de s’engager dans la solidarité envers les plus démunis, les sans voix.
- La bonne année. Revue catholique de Bordeaux, 1880. Page 1 (page 21 du pdf)
- La fauvette babillarde, Revue catholique de Bordeaux, 1880. p. 240
- Le miracle de Saint-Janvier à Naples, Revue catholique de Bordeaux, 1880. pp. 426-430
- Souviens-toi, Revue catholique de Bordeaux, 1880. p. 180
- Une rose effeuillée, Revue catholique de Bordeaux, 1880. pp. 94-95
- 1881, Ferrand, Arnaud. Abbé. Les fiançailles de Roland et de Durandal, présenté au concours des jeux floraux. Voir Recueil de l’Académie des jeux floraux et Les deux siècles de
l’Académie des jeux floraux, Tome 1, par Axel Duboul- Sous « Un vieux chêne vainqueur de la hache et du temps », ce poème lyrique (extrait de « La légende de Durandal » publié en 1882 dans la Revue catholique de Bordeaux) développe la haute vision de l’abbé Ferrand pour l’honneur de servir son pays et son empereur. Si la Rabagassade est une satire qui décrit longuement le côté sombre du pouvoir des rentiers, c’est ici le côté lumineux d’un pouvoir exercé comme un sacerdoce, de l’honneur de servir son pays et l’empereur, une justice véloce, la vérité et la vertu : « Faisant des mécréants bonne et prompte justice, humiliant l’erreur, souffletant le vice ».
- Avec ce poème, l’abbé Ferrand présente son engagement humaniste et ses convictions politiques sous d’autres habits que la satire, donnant à aimer par le poème qui a pour théâtre un mythe du passé, l’exact opposé de ce qu’il donnait à détester par la satire incarnée dans l’actualité politique française.
- L’abbé Ferrand exprime ici encore son rejet de la république, mais une double inflexion marque son discours : l’allégorie ou l’idéal remplace la satire, un mythe populaire du passé sert de scène, de décor, à ce conflit de valeurs.
- 1881, Ferrand, Arnaud. Abbé. Compte rendu. La Moabite, œuvre en 5 actes et en vers de P. Déroulède. Revue catholique de Bordeaux, 1881, pp. 15-25
- nota : La Moabite, pièce reçue au Théâtre-Français, mais interdite par la censure, est accessible sur Gallica
- » convaincu du besoin de la liberté et de la nécessité d’une religion (…) mais quand il se déclare à la fois républicain et chrétien : halte-là ! Nous qui sommes chrétien et français avant tout (…) « . L’abbé Ferrand, serviteur de Dieu et loyal à sa patrie, semble n’avoir toujours pas digéré la République et les mobiles de ses fondateurs : » une idole plus dévorante que Moloch : l’ambition politique ! «
- Mais pourquoi Ferrand se fait-il critique littéraire de cette pièce de Déroulède ? C’est d’abord que Déroulède avait déjà écrit « une sorte de Rabagassade » (La Lanterne, 15 juin 1877), peut-être que sa passion pour un ordre social fondé sur le service de Dieu et de la patrie, comme dans sa Durandal, se trouve ici mise en scène dans sa brûlante actualité politique – au point d’en être censurée ! – que ne trompe pas le décor emprunté aux mythes du passé : « On a beau nous transporter à des milliers de lieues et nous ramener à six mille ans en arrière, c’est en pleine France que nous vivons, c’est bien au XIXe siècle de l’ère chrétienne. En dépit de leurs apparences exotiques, les personnes appartiennent à la société qui nous coudoie, et les choses à un ordre d’idées qui nous passionne. »
- « Comme si la France de Clovis, de Charlemagne et de Saint -Louis, pétrie par la main même de Dieu, pouvait chasser Dieu de sa vie nationale, sans renoncer à être la France ! Et le peuple français ne s ‘y méprend pas : aussi léger que le peuple juif — tous les peuples se ressemblent — il acclame tour à tour Hélias et Misaël ».
- 1881, Ferrand, Arnaud. Abbé. Le 14 juillet à Bordeaux en 1792. Revue catholique de Bordeaux, pp. 440-443
- L’abbé Ferrand malmène encore ici sa blessure politique, avec ce poème qui prend pour théâtre les heures douloureuses du Clergé réfractaire. L’occasion de prendre à nouveau fait et cause pour des vaincus non-convaincus et contre la république.
- « Il nous faut des pasteurs soumis à nos caprices, Semblables à des chiens muets*, Laissant le chemin libre à la horde des vices Et courbant le dos sous les fouets ! » * emprunt à Esaïe (Iesha’yahou), chapitre 56:10 [Voir la traduction d’André Chouraqui], en référence aux dirigeants qui préfèrent se taire, s’enivrer et dormir.
- « C’était l’heure néfaste où l’ange de l’abîme, sur la France fille de Dieu, piétinait ; (…) Et dans l’effroyable rictus où grimaçait le rire infâme de Voltaire »
- « Ah ! l’arbre que des mains hideuses ont planté
Aux cris d’une foule assassine,
Jamais, dans les replis du sol ensanglanté,
Jamais il ne prendra racine !
Il est un bois divin que le Christ autrefois
Arrosa du sang de ses veines :
Il grandit au sommet du Calvaire ; et la Croix
Au sein des nations chrétiennes
Fleurit toujours, malgré les souffles empestés ; »
- 1881, Ferrand, Arnaud. Abbé. La cavalcade du lion. Revue catholique de Bordeaux, pp. 342-344.
- Ce poème décrit la chasse et la mise à mort d’une girafe par un Lion, suivi de près par le vautour et la hyène. Le dernier quatrain toutefois peut surprendre :
- « Et vers Madagascar l’horizon souriant
Pâlit déjà ; le pic de la Table se dore,
La brise se réveille, et les feux de l’aurore
Teignent de blonds reflets les plages d’Orient » - Le « pic de la Table à Perrot » est situé sur l’île Maurice, près de Moka. Situé à 319 m d’altitude, regarder l’horizon vers Madagascar c’est regarder au loin entre les pics des Trois Mamelles et de Simonet. Le pic de la Table à Perrot est en effet idéalement situé sur une latitude médiane entre ces deux points culminants de l’île.
- 1882. Ferrand, Arnaud. Abbé. Le jugement d’Olympio. Imprimerie de l’œuvre de St Paul. [demandé Bdx]
- 1882, Ferrand, Arnaud. Abbé. Bon Papa – à M. Léo Drouyn. « Revue catholique de Bordeaux », pp. 633 – 634
- « Cinquante ans avant le photographe Félix Arnaudin, [Léo Drouyn] montre une véritable sensibilité ethnographique, avec une attention toute particulière au petit patrimoine, aux vieilles fermes, à l’architecture en torchis et pans de bois. »
- Source : Wikipédia
- 1882, Ferrand, Arnaud. Abbé. La Légende de Durandal. Extrait de la « Revue catholique de Bordeaux », 1er novembre 1882, pp. 653-664
- Dans ce poème apparait pour la première fois Guillaume d’Orange à qui l’abbé Ferrand consacrera une série d’autres poèmes. Le chant V « Les fiançailles de Roland et de Durandal » sera présenté aux jeux floraux en 1881.
- 1883, Ferrand, Arnaud. Abbé. Une légende épique du moyen âge – Rolandin. Extrait de la Revue catholique de Bordeaux, 15 mai 1883, pp. 315-322.
- Poème des origines de Roland, depuis l’exil choisi de ses parents Gilain et Milon, jusqu’à leur retour en grâce auprès de Charlemagne
- 1883, Ferrand, Arnaud. Abbé. La sœur de charité « Revue catholique de Bordeaux », pp. 350-356.
- L’abbé Ferrand dépeint ici essentiellement sa vision du sacerdoce, au service des pauvres : « Servir les Pauvres !… Dieu ! les Pauvres parmi nous / Sont des rois qu’il faudrait servir à deux genoux » dans le cadre d’un engagement sans cesse renouvelé : « Point de veux solennels : chaque année, au moment / Où le prêtre à l’autel offre le Sacrement, / Chacune sera libre et choisira ses chaines :/ Ou le monde et sa joie , ou le Christ et ses peines ! / Car il faut, voyez – vous, que toute œuvre de Dieu / Où le sort éternel des âmes est en jeu, / Pareille à l’Océan ballotté par l’orage / Rejette sans pitié les corps morts au rivage. »
- Mais c’est, à nouveau, sur un rappel patriotique qu’il conclue ce poème : « Mais que vois -je ? Vos yeux se remplissent de larmes : / Vous avez une plaie au cœur : du Paradis, / Vous regardez la terre où fut votre pays, / Et ce pays natal, vous le voudriez libre, / Grand, uni, maintenant le monde en équilibre ? / Soit. Le peuple qui fait des héros tels que vous, / Qui s’égare parfois, mais qui tombe à genoux, / Ne mourra point : gardez cette ferme espérance : / Filles de Charité, je sauverai la France ! «
- 1883, Ferrand, Arnaud. Abbé. Une légende épique du moyen âge – Les Fils de Garin. Extrait de la « Revue catholique de Bordeaux », du 1er août 1883, pp. 526-531
- Poème épique, traitant de la noblesse d’âme de la chevalerie qui transcende la pauvreté et du désir ardent de servir sa patrie.
- 1883, Ferrand, Arnaud. Abbé. Une légende épique du moyen âge – Le siège de Vienne. Extrait de la « Revue catholique de Bordeaux », 1er et 15 octobre 1883, pp. 606-615 puis pp. 640-650.
- « Aymeri » de Narbonne, Roland, le siège de Vienne puis sus aux païens, dont on entend déjà hennir les « sinistres chevaux » !
- 1884, Ferrand, Arnaud. Abbé. Mon clocher – à mon ami G. Pailhès. Extrait de la « Revue catholique de Bordeaux », 1er mai 1884, pp. 283-292
- G. Pailhès alors élève de Ferrand, publia une Causerie littéraire sur La Rabagassade. Plus tard, Pailhès ne devra son admission à l’Académie des Sciences de Bordeaux qu’à la démission que Ferrand fait peser dans la balance. Il démissionnera d’ailleurs peu de temps après.
- L’avant propos de ce poème nous livre le rapport de l’abbé Ferrand à la poésie :
- « Eh! bien, console-toi : dans le calme du soir,
« Dans la pure fraîcheur du matin, dans la brise ,
« Dans l’arôme des fleurs dont le Printemps se grise,
« Plus doux que les parfums qu’exhale l’encensoir ,
« Le poète divin et s’abreuve et respire :
« Il peut, là, méprisant ce qui souille les yeux ,
« Vers le saint Idéal auquel son âme aspire
« S’élever à plein vol et planer dans les Cieux .
- 1885, Ferrand, Arnaud, Abbé. Voix de l’idéal – A M. L’abbé Pesnelle. Revue catholique de Bordeaux, 1885, pp. 354-367
- L’auteur donne la parole aux allégories de ses idéaux, parmi lesquels Patrie et Foi
- L’idéal comme nourriture de l’âme : « Ame humaine, affamée, en vain tu te débats : Vivant sans Idéal, tu meurs de nostalgie ! »
- Poésie : « Je suis l’Ange des Arts et de la Poésie : J’habite l’Idéal et je vis d’ambroisie (…) L’Idéal (…) C’est l’Être par essence, infini, trois fois Saint (…) dont l’Art dévoile le secret »
- Patrie : « O Poète , je suis l’Ange de la Patrie ! C’est moi qui veille au seuil du Temple de la Loi, Moi qui, l’heure venue où l’oppresseur se lève, Donne à la Liberté la cuirasse et le glaive (…) Poète, crois En l’avenir qui juge et nations, et rois. (…) prie, et travaille, et rappelle à tes frères : (…) haut les cœurs !
- Sagesse : » Je suis l’Ange de la Sagesse (…) Mon aliment, à moi, c’est la grandeur morale ; (…) J’ aide l’homme à bien vivre, et j’apprends à mourir. »
- Chrétien : « Le Chrétien ! le Saint de l’Evangile ! Le Martyr, et l’Ascète, et la Vierge : voilà (…) Et l’homme se dressa de toute sa stature, Rajeuni par le sang qui tombait de la Croix. »
- Ste Agnès : « C’est le jour nuptial qui luit dans le trépas ; Et, rêvant d’une plage où la vie est meilleure, Elle tombe, martyre et vierge ! »
- St François d’Assise : « Je suis la Pauvreté. Le ciel est mon domaine, Mais ici-bas je n’ai d’autre bien que la Croix (…) Et François épousa la Vierge Pauvreté »
- 1886, Ferrand, Arnaud, Abbé. Aveugle et pauvre. Dédié à M. L’abbé Fallières, vicaire général, président du comité de l’œuvre des jeunes filles aveugles de Bordeaux. Revue catholique de Bordeaux, 1886, pp. 451-455
- « Sur ces infirmes, sur ces Lazares qui dorment, Prononce un de ces mots – ignorés des savants – Un de ces « Je le veux ! » souverains qui transforment : Relève -les guéris, et rends-nous-les vivants ! «
- 1886, Ferrand, Arnaud, Abbé. Les neveux de Guillaume court-nez à Monsieur Léon Gautier. Revue catholique de Bordeaux, 1885, pp. 739-758
- Ce poème est présenté comme le prologue d’une série à suivre dans la Revue Catholique de Bordeaux, en hommage à Léon Gautier, auteur de Les épopées françaises : étude sur les origines et l’histoire de la littérature nationale dont le 4ème tome est consacré à l’épopée de Guillaume d’Orange. La série qui s’en suit compte 10 épisodes:
- 1887, Ferrand, Arnaud, Abbé. Dans le port de Valence. Revue catholique de Bordeaux, 1887, pp. 121-124
- 1887, Ferrand, Arnaud, Abbé. A l’approche des Mores. Revue catholique de Bordeaux, 1887, pp. 171-180. Présenté au concours de l’Acad. des Sciences de Bordeaux en 1885
- 1887, Ferrand, Arnaud, Abbé. Prélude sanglant. Revue catholique de Bordeaux, 1887, pp. 244-249
- 1887, Ferrand, Arnaud, Abbé. Le crucifix de Jéovah. Revue catholique de Bordeaux, 1887, pp. 249-252
- 1887, Ferrand, Arnaud, Abbé. Rayon d’espoir. Revue catholique de Bordeaux, 1887, pp. 310-313
- 1887, Ferrand, Arnaud, Abbé. La rencontre. Revue catholique de Bordeaux, 1887, pp. 440-446
- 1887, Ferrand, Arnaud, Abbé. L’heure décisive. Revue catholique de Bordeaux, 1887, pp. 503-510
- 1887, Ferrand, Arnaud, Abbé. La visite de Dieu. Revue catholique de Bordeaux, 1887, pp. 578-582
- 1887, Ferrand, Arnaud, Abbé. Le soir de ce jour-là – I. Revue catholique de Bordeaux, 1887, pp. 704-706
- 1888, Ferrand, Arnaud, Abbé. Le soir de ce jour-là – II. Revue catholique de Bordeaux, 1888, pp. 28-32.
- 1888, Ferrand, Arnaud, Abbé. La prouesse de Guichard. [suite de Guillaume Court-nez] Revue catholique de Bordeaux, 1888, pp. 320-326 et pp. 498-508.
- Cette série épique et chevaleresque, ancrée dans la littérature et les terres d’Oc, dresse des récits fantastiques de combats victorieux pour le Seigneur et la patrie desquels le héros chéri, allégorie du bras divin, ressort sans une égratignure.
- « Nul païen n’a des droits sur la terre chrétienne ; Que si tu n ‘en crois pas ce que j’affirme, attends : Puisqu’ il faut qu’un lambeau de ce sol t’appartienne, Tu vas le mesurer å ta taille, et je veux Que pour l’éternité cette part soit la tienne ! Et Guillaume, levant sur lui son bras nerveux, Lui fend la tête (…)»
- « (…) et dans un éclair fauve, (…) fait jaillir deux yeux rouges de ce front chauve. »
- « (…) bruit lointain des voix et du fer qui se brise, (…) »
- « Mille chevaux, grisés par le cri des clairons, S’allongent sur le sol et galopent (…) Stimulés par la soif du sang qui les dévore »
- « (…) l’étalon syrien, L’œil en flamme, allant par gigantesques foulées, A travers la nuit, comme un être aérien (…) »
- 1888, Ferrand, Arnaud, Abbé. Un plantié (récit provençal par Frédéric Mistral). Revue catholique de Bordeaux, 1888, pp. 70-79.
- « nous appelons «plantié », en Provence, une escapade que fait un enſant loin du toit paternel ,sans prévenir ses gens et sans savoir où il va. Les petits provençaux font un
«plantié» quand ils ont commis un méfait, un dégât, un acte d’indiscipline, tout ce qui leur présage une bonne correction ».
- « nous appelons «plantié », en Provence, une escapade que fait un enſant loin du toit paternel ,sans prévenir ses gens et sans savoir où il va. Les petits provençaux font un
- 1888, Ferrand, Arnaud, Abbé. La conversion de Saint-Eloi (légende provençale), traduit de l’Armana Prouvençau 1873. Revue catholique de Bordeaux, 1888, pp. 282-286.
- 1888, Ferrand, Arnaud, Abbé. La communion des saints (traduit de Frédéric Mistral, au sujet du portail roman de St Trophisme et des Aliscamps). Revue catholique de Bordeaux, 1888, pp. 620-622.
- 1888, Ferrand, Arnaud, Abbé. Le poème du divin sacrifice – souvenir d’une retraite ecclésiastique. Au R.P. Joseph TISSOT. Revue catholique de Bordeaux, 1888, pp. 644-652.
- 1889, Ferrand, Arnaud. Abbé. Autour de mon clocher, lettre d’un curé de campagne à son ami M. l’abbé G. Pailhès. Extrait des « Actes de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux », pp. 485-497
- 1889, Ferrand, Arnaud, Abbé. Traduction de « Les Têtes-d’Ânes – souvenir d’enfance » de Frédéric Mistral, extrait de l’Armana Prouvençau, Revue catholique de Bordeaux, 1889. pp. 26-28.
- 1889, Ferrand, Arnaud, Abbé. Le confiteor du poète (conclue son discours d’intronisation à l’Académie de Bordeaux), Revue catholique de Bordeaux, 1889 pp. 231-235. et Actes de l’Académie des Sciences de Bordeaux, 1889, pp. 34-41
- 1889, Ferrand, Arnaud. Abbé. Traduction de « Le bachelier de Nîmes, de Frédéric Mistral, in Armana Pouvençau 1882″, Revue catholique de Bordeaux, 1889, pp. 348-356 .
- 1889, Ferrand, Arnaud. Abbé. Traduction de « Les forgerons du soir, de Théodore Aubanel« , Revue catholique de Bordeaux, 1889, pp. 482-483.
- 1890, Ferrand, Arnaud. Abbé. La cansoun dou roussinoun, poésie bazadaise avec traduction poème paru à la Revue Félibréenne, 4° tome VI pp. 108-109 et pour laquelle l’abbé Ferrand obtient la médaille d’argent au concours de poésie de la Société des langues romanes d’après la rédaction de la revue catholique de Bordeaux 1883.
- 1890, Ferrand, Arnaud. Abbé. La grenouille de Narbonne, conte provençal tiré de l’Armanac Prouvençau 1890. Revue catholique de Bordeaux, 1890, pp. 116-121
- 1890, Ferrand, Arnaud. Abbé. La vraie Garonne par un gascon : réponse à M. Gustave Nadaud, chansonnier et Flamand. Revue catholique de Bordeaux, 1890, pp. 252-256.
- Le poème surtout, fait éloge à la Garonne en réponse à « Si la Garonne avait voulu… » une chanson de Nadaud qui raille le peuple gascon.
- 1891, Ferrand, Arnaud. Abbé. La vraie Garonne par un gascon : réponse à M. Gustave Nadaud, chansonnier et Flamand. Actes de l’Académie des sciences de Bordeaux, 1891, pp. 323- 328
- 1891, Ferrand, Arnaud. Abbé. Le Sermon du curé d’Artiguevieille, conte en vers. Extrait des « Actes de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux », pp. 183-200
- 1891, Ferrand, Arnaud. Abbé. Un mot sur les fêtes de la société archéologique de Montauban. Extrait des « Actes de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux », pp. 323-329
- 1891, Ferrand, Arnaud. Abbé. – Une soirée à Maillane. Revue catholique de Bordeaux, n° de décembre. 1891, pp. 737-755
- 1891, Ferrand, Arnaud. Abbé. Nécrologie de l’abbé Dreux. Revue catholique de Bordeaux, 1891. pp. 289-290
- 1891, Ferrand, Arnaud. Abbé. A mademoiselle la société archéologique de Tarn et Garonne à l’occasion de ses 25 ans. Compliments d’une vieille douairière, l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux par M. l’Abbé A. Ferrand. Société archéologique de Bordeaux, 1891, Tome 16, pp. LXXI-LXXIV
- 1892, Ferrand, Arnaud. Abbé. Un rêve de Gascon sous le cloître de St Bertrand de Comminges – A M. le Président A. Couget. Revue de Comminges, 1892/10/01 (T7)-1892/12/31, page 187-189.
- 1892, Ferrand, Arnaud. Abbé. « Un Peu de liturgie : poésie lue à Créon » à la conférence ecclésiastique du mois d’août 1892 [demandé Bdx]
- 1893, Ferrand, Arnaud. Abbé. « Un Peu de liturgie – A M. le Curé Doyen de Créon – A mes chers Confrères du Doyenné », Revue Catholique de Bordeaux, 1893. pp. 641-650 et 675-686
- 1893, Ferrand, Arnaud. Abbé. En face des Pyrénées, impressions d’un Gascon, Revue de Comminges, 1893, p. 40-44
- 1894, Ferrand, Arnaud. Abbé. Le pain de chez nous. Actes de l’Académie des Sciences (…) de Bordeaux, séance du 13 décembre 1894, pp. 66.
- 1894, Ferrand, Arnaud. Abbé. Un conte provençal. Revue catholique de Bordeaux, 1894, pp. 195-196
- 1895, Ferrand, Arnaud. Abbé. La Sainte Quarantaine, conte mystique. Actes de l’Académie des Sciences de Bordeaux, séance du 30 mai 1895 (le texte est publié dans l’ouvrage « Paladins et Gascons », voir lien ci-après)
- 1895, Ferrand, Arnaud. Abbé. Un grand prédicateur (au sujet d’Albert Rieux alias Xavier de Fourvière). Extrait de la « Revue catholique de Bordeaux », 10 et 25 mai 1895. pp. 261-274 et 311-321.
- Article paru la même année dans La revue Félibréenne (source : sommaire de la revue)
- Le manuscrit de la version parue dans La Revue Félibréenne est conservé par Avignon Bibliothèques sous la cote Ms_4699_p_1-13
- « Au jour le jour – Les rois mages », texte de Frédéric Mistral traduit par l’abbé A. Ferrand, Journal Le Monde du 6 janvier 1895, pp. 1-2. Exporté depuis Gallica (lire en ligne).
- 1896, Ferrand, Arnaud. Abbé. Le Crucifix. Revue l’Aquitaine, du premier mai 1896, pp; 274-275
- référence bibliographique in revue catholique de Bordeaux, 1896, p. XXXVI / 748
- 1897, Ferrand, Arnaud. Abbé. Le Ciron – à M. le chanoine Félix Laprie, Ermite de Ste Germaine. Revue catholique de Bordeaux, 1897-2, p. 577-595
- 1898, Ferrand, Arnaud. Abbé. Le Ciron raconté par lui-même : poème à M. le chanoine Félix Laprie, Ermite de Ste Germaine, Actes de l’Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, 1897, pp. 507-527
- ND Ferrand, Arnaud. Abbé. Joseph Roumanille. La revue catholique de Bordeaux.
- ND Ferrand, Arnaud. Abbé. Une mission du P Xavier de Fourvière. La revue catholique de Bordeaux.
- 1899, Ferrand, Arnaud. Abbé. Paladins et Gascons : légendes épiques, poèmes, contes sérieux et autres
- I LEGENDES EPIQUES
- II POEMES
- III CONTES SERIEUX ET AUTRES
- I LEGENDES EPIQUES
- 1899, Ferrand, Arnaud, Abbé. A propos de véhicules – A Mme la Vicomtesse de Galard. Extrait de Actes de l’Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, pp. 265-272
- 1900, Ferrand, Arnaud. Abbé. Centenaire de la maison de la Miséricorde à Bordeaux. Lettre de Mlle de Lamourous à ses chères enfants. Poésie par l’abbé A. Ferrand,. chanoine honoraire, curé de Baurech. Editions Geoffrois et Cie (1900)
- 1900, Ferrand, Arnaud. Abbé, et Legros, E. Six Cantiques à la Vierge ! Paroles de l’abbé Ferrand, musique de E. Legros
- Son nom
- Immaculée
- souvenez-vous
- Vierge des petits enfants
- Vierge de l’Eucharistie
- Le Royaume de Marie
- 1901, Ferrand, Arnaud. Abbé. La Caille, racontée par elle-même. Actes de l’Académie de Bordeaux, 1901.
- 1901, Ferrand, Arnaud. Abbé. La Frégate. Séance publique de l’académie des sciences (…) de Bordeaux du 27 décembre 1900.
- 1902, Ferrand, Arnaud. Abbé. La Perdrix, poème ornithologique, in Actes de l’Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, pp; 127-134
- 1902, Ferrand, Arnaud. Abbé. Le coq et les poules. Revue philomathique de Bordeaux et du Sud-Ouest
- 1902, Ferrand, Arnaud. Une discussion en plein paradis.
- Dans la revue Mont-Segur, Arnaud Ferrand s’inspire explicitement de Prosper Estieu (Lou Terradou) pour composer des poèmes où émerge le thème de la vieillesse et avec elle, le constat nostalgique que le cœur de l’homme s’épanouit puis vieillit, étranger au renouveau des saisons
- 1902, Ferrand, Arnaud. Abbé. Les semailles, imitation d’un sonnet de Prosper Estieu, Lou Terradou, p. 199. Mont-Segur. – Annada 07, n°04 (Avril 1902), p. 61
- 1902, Ferrand, Arnaud. Abbé. Les chênes. Mont-Segur. – Annada 07, n°10 (novembre 1902), p. 160
- 1903, Ferrand, Arnaud. Abbé. Le tronc d’arbre. Mont-Segur. – Annada 08, n°01 (genièr 1903), p. 16
- 1903, Ferrand, Arnaud. Abbé. Le bûcheron. Mont-Segur. – Annada 08, n°02 (febrièr 1903), p. 31
- 1903, Ferrand, Arnaud. Abbé. Dans la haie. Mont-Segur. – Annada 08, n°03 (mars 1903), p. 18
- 1903, Ferrand, Arnaud. Abbé. Les vieux chemins. Mont-Segur. – Annada 08, n°04 (abril 1903), p. 64.
- 1903, Ferrand, Arnaud. Abbé. Les oiseaux. Mont-Segur. – Annada 08, n°05 (mai 1903), p. 80
- 1903, Ferrand, Arnaud. Abbé. Le vieux pâtre. Mont-Segur. – Annada 08, n°07 (julhet 1903), p. 112
- 1903, Ferrand, Arnaud. Chanoine. La veuve. Mont-Segur. – Annada 08, n°08 (agost 1903), p. 126
- 1903, Ferrand, Arnaud. Abbé. Le battage. Mont-Segur. – Annada 08, n°09-10 (setembre-octòbre 1903), p. 144
- 1903, Ferrand, Arnaud, Abbé. L’automne. Mont-Segur. – Annada 08, n°11 (novembre 1903), p. 159.
- 1903, Ferrand, Arnaud. Abbé. Le vieux nid. Mont-Segur. – Annada 08, n°12 (decembre 1903), p. 175
- 1903, Fernand, Arnaud. Abbé. Pro domo mea, plaidoyer en vers. Actes de l’Académie des Sciences de Bordeaux, 1903, pp. 193-198
- 1904, Ferrand, Arnaud. Abbé. Le mistral. Mont-Segur. – Annada 09, n°01
- 1904, Ferrand, Arnaud. Abbé. A un vieux soc. Mont-Segur. – Annada 09, n°02-03 (febrièr-mars 1904), p. 32
- 1904, Ferrand, Arnaud. Abbé. Encore au vieux soc. Mont-Segur. – Annada 09, n°04-05 (abril-mai 1904), p. 48
- 1904, Ferrand, Arnaud. Abbé. Aux paysans. Mont-Segur. – Annada 09, n°08-09 (agost-setembre 1904), p. 80
- 1904, Ferrand, Arnaud. Abbé. Les moulins à vent. Mont-Segur. – Annada 09, n°10 (octòbre 1904), p. 95
- 1904, Ferrand, Arnaud. Abbé. Les vieux. Mont-Segur. – Annada 09, n°11, p. 111
- 1904, Ferrand, Arnaud, Abbé. Les conscrits. Mont-Segur. – Annada 09, n°12 (décembre 1904), p. 127
- 1905, Sonets rustiques par Antonin Perbosc. Traduction libre par M. l’abbé A. Ferrand, Recueil de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Tarn-et-Garonne, pp. 133-157.
- 1905, Ferrand, Arnaud. Abbé. Pour la veuve Polycarpe ! (D’après Pierre Véber). Actes de l’Académie de Bordeaux, 1905, pp. 141-148
- 1905, Sonets campestres. Antonin Perbosc. Traduction libre par l’abbé Arnaud Ferrand, Recueil de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Tarn-et-Garonne pp; 133-134
- 1906, L’ Arada : sonets occitans. Antonin Perbosc ; am un revirament en verses francezes per Arnaud Ferrand
- L’abbé Ferrand nous donne ici à chérir la terre d’Oc, par une très belle traduction en vers français de l’Arada.
Sources :
- Actes de l’Académie des Sciences, Belles-lettres et arts de Bordeaux : 1889 – 1891 – 1894 – 1897 – 1899 – 1901 – 1905
- La revue Mont-Segur
- La revue félibréenne
- Le bulletin archéologique et historique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne
- Notice BnF de l’abbé Ferrand
- Statistique générale, topographique, scientifique, administrative, industrielle, commerciale, agricole, historique, archéologique et biographique du département de la Gironde. Tome 3,Partie 1 / par Édouard Feret
- Annuaire du tout Sud-Ouest illustré : comprenant les grandes familles et les notabilités de Bordeaux et des départements de la Gironde, de la Charente-Inférieure, de la Charente, de la Dordogne, du Lot-et-Garonne, des Landes et des Basses-Pyrénées / par Édouard Feret ; ill. par Marcel de Fonrémis, 1906
- Revue illustrée du Tout-Sud-Ouest, mars 1907,
- D. Escarpit – 2016, in L’écrit politique en occitan en Gironde (1860-1914) qui précise que « Le premier auteur girondin officiellement désigné comme félibre est l’abbé Arnaud Ferrand (1849-1910), que Mistral désigne comme lou félibre Ferrand dans le Trésor du Félibrige. »
- Lou Trésor dóu Félibrige numérique
Références secondaires / Recensions :
- La Rabagassade :
- Revue Catholique de Bordeaux, 1879 (lire en ligne)
- Revue de Gascogne : bulletin mensuel du Comité d’histoire et d’archéologie de la province ecclésiastique d’Auch, pp. 432-433
- Causerie littéraire, sur le poème satirique intitulé : la Rabagassade. [Signé : Galh] / Abbé Gabriel Pailhes, 1879
- Polybiblion : revue bibliographique universelle, Janvier 1881
- Histoire de la littérature occitane, Charles Camproux, 1953
- Le Ciron raconté par lui-même, est cité avec extrait dans Notes et documents sur trois faïenceries du Bordelais au XVIIIe siècle (Podensac, Sadirac, Lignan), par Ernest Labadie, page 5
- Frédéric Mistral, dans Lou Trésor dóu Félibrige, cite 112 fois l’abbé A. Ferrand [Lou Trésor dóu Félibrige numérique]
- La revue de la Société des études du Comminges rend hommage au poète qu’elle intronise comme membre libre en 1893 [Revue des études de Comminges, T8, 1893]